Le collectif des anciens cadres de l'entreprise des céramiques de l'Est (ECE), ayant exercé au niveau du projet de Tidjelabine, accusent le président de l'APC de Tidjelabine d'avoir détourné deux chalets appartenant à l'ECE. « Le premier magistrat de cette commune de la wilaya de Boumerdès n'a pas trouvé mieux que d'octroyer deux pavillons, l'un à un élu et l'autre à un investisseur de la région, alors que ce site de 14 pavillons n'appartient pas à la commune. Pis, ces attributions font l'objet de décisions complaisantes ; elles ne sont même pas inscrites sur le registre des délibérations municipales », soutiennent-ils. Les plaignants, des anciens cadres d'un projet « mort-né » - l'usine, construite pour le compte de l'Etat par une société étrangère a été par la suite cédée à un opérateur privé -, occupent ces logements depuis plus de dix ans. Ils se disent, ainsi, « doublement inquiétés », dans la mesure où l'employeur ne leur a pas encore régularisé leur situation malgré une résolution de holding (instruction n° 3 du 14 juillet 1999) et « la menace, à peine voilée » d'être mis à la porte par l'APC. « Ces baraques financées par l'ECE et qui servaient au préalable de base de vie sont implantées sur une assiette appartenant aux domaines publics. Elles sont situées en dehors du périmètre de l'usine. Nous sommes l'objet de multiples harcèlements et intimidations alors que nous avons tant donné à ce projet. Nous appelons notre tutelle à régulariser notre situation avant que les prédateurs ne mettent la basse sur ce site ». Contacté, le P/APC se contentera de dire que l'affectation des pavillons en question obéit au cadre réglementaire. « J'ai signé les décisions au bénéfice de deux personnes dans le besoin. Cette opération a fait d'ailleurs l'objet d'une délibération en bonne et due forme ». Le SG de la commune nie pour toute mention dans ce sens dans le registre des délibérations. Pour sa part, le directeur des domaines de la wilaya de Boumerdès nous a clairement signifié que l'assiette sur laquelle sont édifiés les chalets est une propriété de la direction des domaines. « Nous sommes en train de chercher une solution à même de rétrocéder l'assiette à l'ECE qui n'est propriétaire que du bâti », nous a-t-il indiqué. « Nous allons utiliser toutes les voies réglementaires pour obliger l'APC de Tidjelabine à nous restituer nos biens, à savoir les deux chalets qui font partie du patrimoine de l'entreprise des céramiques de l'Est. Nous avons déjà déposé plainte auprès de la Gendarmerie nationale, et en parallèle, rencontrer l'inspecteur général de la wilaya de Boumerdès. Une fois le problème réglé, nous verrons comment procéder pour régulariser définitivement la situation de nos anciens cadres », nous a déclaré le PDG de l'ECE/EST, M. Arioua.