L'opération Ousratic «verra bientôt le jour sous une nouvelle version avec la segmentation de la population pour aboutir en conséquence à des offres adaptées. Cette initiative nécessite une vision claire et surtout le soutien de l'Etat», a-t-on appris auprès du ministère de la Poste et des technologies de l'information et de la communication (MPTIC). La priorité devait aller, en premier lieu, aux enseignants et autres formateurs ainsi qu'aux élèves et étudiants et dont les prévisions en chiffres s'élèvent à plus de 8 millions de personnes. Seulement, selon Malik Si Mohamed, professeur à l'université, spécialiste en technologies de l'information et chef de cabinet du CNES (Conseil national économique et social), «le projet Ousratic est un exemple de ce que j'appelle une «fausse bon idée ». Car si l'idée en elle-même était extrêmement généreuse et très ambitieuse puisqu'elle visait à équiper 6 millions de foyers algériens en micro-ordinateurs équipés de l'accès Internet en quelques années, le résultat, quoiqu'on en dise, n'a pas dépassé quelques centaines de milliers de machines ». Pourtant, dira-t-il, «toutes les parties prenantes avaient été associées : pouvoirs publics en tant que garants de l'opération, banques, opérateurs Internet, assembleurs et fournisseurs de matériels. On s'est vite rendu compte que le besoin de services offerts par un tel équipement, en termes de contenu accessible, était assez marginal pour la plupart des foyers ciblés. L'expérience a permis au moins, selon lui, d'en tirer des leçons, pour résumer ses propos.