L'opération Ousratic (un PC par foyer) verra bientôt le jour sous une nouvelle version comme l'a affirmé, dimanche, Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication au siège de son département. La copie sera revue et corrigée et procédera à la segmentation de la population pour aboutir en conséquence à des offres adaptées. “Nous ne pouvons pas parler d'échec, mais plutôt de la faiblesse des résultats par rapport à ce qui était attendu”, dira Benhamadi, plutôt clément avec ses prédécesseurs, car l'opération, et c'est le moins qu'on puisse dire, a bel et bien été un fiasco total. L'opération a été lancée précipitamment au temps de Haïchour, en octobre 2005, et dictée par des exigences de l'heure devant faire coïncider son lancement avec la participation du Président au sommet mondial sur la société de l'information tenue à Tunis en novembre de la même année. Il était pourtant question d'un marché de 5 milliards de dollars. L'opération n'a pas, alors, été bien pensée et encore moins bien négociée notamment avec les partenaires et en particulier avec Microsoft fournisseur de logiciels. Raison pour laquelle les nouveaux responsables chargés de cette opération prennent le temps d'étudier ce dossier dans ses moindres détails aux fins d'adopter une nouvelle approche avant d'annoncer la relance. En fait, il s'agit d'éviter les faits d'annonce comme soutenu par Benhamadi : “il ne s'agit pas de relance juste pour la relance”, insistera-t-il, convaincu que pareille initiative nécessite une vision claire et surtout le soutien de l'Etat. À rappeler que Hamid Bessalah, prédécesseur de Benhamadi, a également tenté de relancer cette opération mais en vain. L'ébauche parlait déjà de l'élimination des banques de la chaîne et portait le choix sur un guichet unique avec l'apparition d'un maillon déterminant qui n'est autre qu'Algérie Télécom. Aussi, l'Etat s'impliquait davantage en prévoyant de faire bénéficier chaque foyer d'un PC, mais également d'une connexion ADSL. La priorité devait aller, en premier lieu, aux enseignants et autres formateurs ainsi qu'aux élèves et étudiants et dont les prévisions en chiffres s'élèvent à plus de 8 millions de personnes. Que sera-t-il retenu de tout cela ?