La commune de Oued Djemaâ, située à environ 55 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla, a souffert durant les années de terreur et a connu un vaste mouvement de populations. Aujourd'hui et en dépit d'un programme de développement destiné à rompre une longue léthargie, la population continue à faire face à un dur quotidien, alors qu'il suffirait d'un peu de volonté de la part des décideurs pour lever plusieurs contraintes, affirment des intervenants. En guise d'exemple, les concernés évoquent l'absence d'un bureau de poste, celui-ci demeurant fermé depuis trois ans, suite à la suspension du receveur, pénalise toute la clientèle d'Algérie Poste, obligée de se déplacer à des kilomètres pour effectuer les plus simples opérations postales. Parmi ces abonnés, on note un nombre de non-voyants et d'autres personnes handicapées qui interpellent les autorités compétentes afin d'accélérer l'ouverture de cette structure dont l'utilité n'est pas à démontrer. Sur le plan de la santé, s'il est vrai que la commune a bénéficié récemment d'une polyclinique aux équipements ultra-modernes, il reste que le problème du manque d'encadrement se pose avec acuité. En outre, assurent des intervenants, les permanences ne sont pas prises en charge, ce qui contraint les familles des malades à s'aventurer la nuit sur des routes dangereuses vers des structures sanitaires situées à Khemis Miliana ou dans la wilaya de Tissemsilt. A quoi sert d'avoir des équipements sophistiqués si on ne les exploite pas, s'interrogent des habitants. Quant aux salles de soins des douars, certaines ne fonctionnent que deux heures par jour, au grand dam des patients, ont indiqué des sources locales. S'agissant des structures de jeunesse, des habitants déplorent la fermeture de la maison de jeunes, une structure sans âme, que les jeunes de la commune réclament depuis longtemps : motif de sa fermeture, le manque de personnel. Pourtant, rétorquent des intervenants, le chômage frappe de nombreuses personnes dans cette localité. Pourquoi ne pas recruter dans le cadre des dispositifs mis en place pour résorber le chômage, nous dit-on. Dans ce sillage, signalons également que la bibliothèque communale, bien que récemment équipée, demeure fermée pour les mêmes raisons. A signaler enfin que des douars tels que El Qarya, Qaraten, Hamzet souffrent de graves déficits, tels que l'alimentation en eau potable. Des manques que les autorités locales envisagent de combler au titre du quinquennal 2010 /2014. Mais en attendant, des décisions urgentes s'imposent pour retrouver la confiance des administrés dont la patience est à bout.