Les protestataires occupent depuis une semaine la terrasse de l'Entreprise nationale des produits d'entretien et de détergents (ENAD) de Sour El Ghozlane. Une semaine de protestation vient d'être bouclée par quelque 100 travailleurs contractuels de l'entreprise nationale spécialisée dans la fabrication des produits d'entretien et détergents (ENAD) de Sour El Ghozlane, demandant à être réintégrés en leurs postes de travail. Toute cette période est passée par ces pères de familles sur la terrasse de la DG de l'entreprise, ce qui n'est pas sans conséquences sur la santé des manifestants. Malgré la gravité de la situation et de l'état de santé de ces travailleurs, les autorités locales et l'administration du complexe affichent une totale indifférence. Vendredi dernier, il a été évacué plusieurs d'entre eux vers l'hôpital de la ville de Sour El Ghozlane, a-t-on appris sur place. Interpellant le président de la République, ces travailleurs indiquent n'avoir rien vu venir sur le terrain à propos des engagements de Bouteflika à aider la jeunesse. Réaffirmant leur volonté à durcir le ton si leurs doléances ne sont pas prises en charge par les pouvoirs publics, les protestataires dénoncent par ailleurs l'attitude des députés de la région, au nombre de quatre, et qui n'ont même pas daigné leur rendre visite. Une télévision étrangère s'est rendue sur place dans la journée de vendredi pour s'enquérir de la situation de ces travailleurs protestataires, lesquels affirment leur détermination à poursuivre leur action jusqu'à la mort ou l'aboutissement de leurs revendications. «Nous sommes prêts à tout, car nous ne réclamons que notre légitime droit au travail». Rappelons que ce mouvement de grogne avait été enclenché à la suite du refus de la direction générale de réintégrer les travailleurs licenciés il y a près d'une année. Plusieurs actions avaient été menées alors. Ils sont au total quelque 522 travailleurs à se trouver dans la même situation. Au début de février dernier, plus de 300 personnes avaient agi de la même façon en occupant la même terrasse de l'édifice en y observant une grève de la faim. Le DG par intérim, M. Khaldi Tahar, s'était engagé alors devant les représentants des travailleurs, en présence des autorités locales, à «prendre en charge ce problème». Il avait expliqué aux grévistes que l'unique solution résidait dans le dossier d'assainissement de la situation financière du groupe industriel ENAD qu'il avait soumis aux pouvoirs publics. «Notre objectif est de sauver les emplois déjà existants», avait-il alors déclaré.