Le chemin des Verts et des Lions de l'Atlas se croise de nouveau. Sept ans se sont écoulés depuis leur dernier rendez-vous officiel. C'était à Sfax en 2004, à l'occasion d'un quart de finale de la CAN et les Marocains se sont imposés (3-1) après prolongations. Que reste-t-il des effectifs de l'époque ? Pas grand-chose des deux côtés. Antar Yahia et Karim Ziani sont les seuls rescapés côté algérien. Le premier était titulaire et le second a remplacé Djamel Belmadi à la 72e minute de jeu. Sur la liste d'Eric Gerets, on retrouve 4 Marocains qui ont foulé la pelouse du stade M'hiri à Sfax en 2004. Merouane Chamakh, l'auteur du but égalisateur à la 90'+4, Mustapha Hadji, qui a donné l'avantage à son équipe (113') après avoir remplacé Talal Al Karkouri à la 86e minute, Hocine Khardja et son substitut, Jamal Alioui (91'). En 7 ans, le visage des deux sélections a beaucoup changé. Des joueurs algériens alignés ce soir-là par Rabah Saâdane, deux (Mamouni,Aribi) ont pris leur retraite de footballeur. Trois sont encore en activité en Algérie (Gaouaoui à l'USMB, Zafour à la JSMB et Achiou à l'USMA). Le capitaine de la sélection 2004, Djamel Belmadi, est passé de l'autre côté de la barrière. C'est un coach qui réussit bien à la tête d'une équipe à Qatar. Yazid Mansouri, qui était un joueur de base dans le dispositif de Rabah Saâdane termine sa carrière au Qatar, pays qu'il a rejoint après la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Nassim Akrour est retourné à Istres après deux belles saisons à Grenoble. Samir Beloufa et Nacer Kraouche seraient toujours en activité du côté du Plat-Pays. Abdelmalek Cherrad et Mansour Boutabout ne se sont pas éloignés de l'hexagone. Le second aurait posé ses valises dans un club de la Réunion. Les Marocains eux aussi ont connu des fortunes diverses. Le gardien Fouir n'a pas survécu à la traversée du désert des Lions de l'Atlas. Le capitaine Nouredine Naybet a tiré sa révérence juste après la CAN 2004. Les défenseurs Ouaddou et Al Karkouri ont privilégié leur carrière en club, en France et en Angletterre. Jawad Zaïri, le plus prometteur de cette génération, est passé à côté d'une grande carrière. Formé à Sochaux, ce magnifique technicien n'a pas confirmé le talent qu'il laissait entrevoir à ses débuts en professionnel. Dimanche, à Annaba, Antar Yahia et Merouane Chamakh se retrouveront face à face pour un duel dont l'issue fera pencher la balance.