Quatre ans d'études et de consultations, puis cinq ans de travaux et le TGV roulera à 300 km/h entre nos villes. La mise en service du premier TGV algérien permettra un gain de temps spectaculaire sur les trajets. Ce moyen de transport rapide va donc placer nos villes au croisement stratégique des axes ferroviaires qui structureront le pays. Le gouvernement y a songé sérieusement depuis qu'il a doté le secteur du rail d'une enveloppe de 500 milliards de dinars. Le financement étant le nerf de la guerre, le ministère en a évoqué les éventuelles modalités, mais rien de concret sinon que l'argent manque et qu'il faut trouver une dizaine de milliards de dollars pour réaliser les projets prévus d'ici à 2020. De grandes perspectives sont projetées dans le plan quinquennal. Un plan qui inclue les travaux de modernisation des lignes existantes et la construction d'autres. Le département des transports y a fait figurer ces travaux sur la liste des projets prioritaires pour la constitution du réseau transnational de transport. L'effort porte désormais sur une mise en chantier rapide des lignes nouvelles à grande vitesse à construire. Une chose est sûre : La mise en place des TGV contribuera à répondre à un besoin criard en transport. Prioritaire, la réalisation des grands itinéraires est-ouest et sud-nord ainsi que des liaisons transfrontalières dont personne ne conteste aujourd'hui le caractère « éminemment structurant » de ces futurs projets de liaisons ferroviaires, surtout que notre pays voisin, le Maroc, vient de confier aux français le lancement des études dès 2006, pour lancer un TGV à l'horizon 2015. Si du côté du gouvernement l'on clame haut et fort qu'« aucun projet ne serait abandonné », il faudrait en revanche décider des financements. La situation indésirable que connaissent les chemins de fer en Algérie presse. L'articulation des axes projetés dans le secteur englobe « près de 700 projets qui sont, suite à ces appels d'offres, attendus pour la rénovation et le développement des rails algériens. » Du coup, la réalisation des chemins de fer reliant les frontières algéro-tunisiennes et algéro-marocaines et ceux reliant la région des Haut-Plateaux aux wilayas du Sud est aussi frappée du sceau de l'urgence. La réhabilitation des 200 anciens trains existants sont pris en charge par l'enveloppe budgétaire des dix milliards de dollars dont a bénéficié le secteur. Il était temps surtout que nos villes et régions ne cessent de réclamer « le désenclavement ». Il faut dire aussi que les axes routiers sont hyper saturés. Si certains prônent l'accélération des travaux sur les chantiers des autoroutes, d'autres en revanche, pensent que « le rail est la priorité. » Car, il devra transporter demain plus de 20 % du volume total des marchandises transportées. Le fret ferroviaire doit être une priorité. L'écart persistant et préoccupant entre la route et le rail découle d'un laisser-faire avec comme conséquence la prédominance de la route et de ses files de camions ininterrompues.