Après l'entame officielle des démarches concernant le recrutement de sociétés spécialisées pour l'étude d'un TGV entre la frontière algéro-tunisienne et la frontière algéro-marocaine, sur 1.200 km, avec une vitesse d'exploitation de 350 km/h. le groupe français Alstom s'intéresse au projet du TGV algérien. Le groupe français d'ingénierie, l'un des leaders mondiaux des trains à grande vitesse, devrait être parmi les candidats à l'étude de cette ligne. En effet, l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) a lancé le 25 août un appel d'offres international destiné à recruter des sociétés spécialisées pour l'étude d'un projet de TGV à 350 km/h. Le futur projet devrait être réalisé parallèlement à l'autoroute Est-ouest, actuellement en chantier. Les candidats intéressés par cette étude devront déposer leurs offres avant le 25 octobre prochain, selon Anesrif. La construction de cette ligne entre l'est et l'ouest du pays, avec des pénétrantes vers le Sud, devrait permettre d'améliorer considérablement les conditions de transport des Algériens et permettre à l'Algérie de dépasser ses voisins marocain et tunisien en matière d'infrastructures de base. Une autoroute et un TGV constituent des atouts clés pour attirer des investisseurs étrangers et développer de vastes régions du pays, actuellement enclavées faute de moyens de transports modernes. Par ailleurs, l'Anesrif a déjà lancé les études de nouvelles lignes ferroviaires électrifiées pour une vitesse d'exploitation de 220 km/h, la vitesse retenue pour l'ensemble du réseau ferroviaire existant et futur. Dans cette optique, l'Algérie a décidé d'investir plus de 30 milliards de dollars pour moderniser son réseau ferroviaire, en passant de la locomotive diesel à l'électricité et en renouvelant le matériel ferroviaire de la SNTF, vétuste et peu confortable. Toutefois, l'entreprise qui sera retenue à l'issue de l'étude des offres techniques puis financières, qui aura lieu dans les jours à venir, aura à faire la conception et procéder à l'exécution, la fourniture, les travaux d'installation, les essais et la mise en service du système de traction électrique. Il s'agit d'électrifier un réseau de 1.700 km qui s'étend de Annaba à Oran. Il est prévu, par ailleurs, que cette opération d'électrification, qui s'inscrit dans le cadre de la modernisation du réseau de la SNTF, soit achevée en 2010. Le réseau va augmenter les capacités de transport, à savoir 80 millions de voyageurs par an et 15 millions de tonnes en fret. Pour rappel, le réseau ferroviaire actuel, d'un linéaire de 3.500 km, sera renforcé pour atteindre 6.000 km, intégralement modernisé selon les normes internationales. Aussi, le plan d'électrification de la voie ferrée s'étalera jusqu'à 2015 pour l'ensemble du réseau ferroviaire. Il faut préciser que tous les projets engagés dans le nord du pays seront réceptionnés avant fin 2014. En outre, le programme de modernisation et d'extension du réseau ferroviaire s'accompagne d'une grande opération d'acquisition de matériels pour la compagnie de transport ferroviaire, laquelle est déjà engagée pour 17 autorails, 30 locomotives diesel et 64 rames automotrices. Yazid Idir