Les médecins résidents doivent décider aujourd'hui de la suspension ou du maintien du mot d'ordre de grève ouverte, qu'ils ont entamée lundi à l'appel du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra). Les 22 délégués nationaux du collectif ont ainsi pris part, tout au long de la journée d'hier, à une réunion organisée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. La rencontre a été animée par le secrétaire général du ministère, M. Bouchnak, et a vu la participation des différents représentants du secteur tels que les directeurs des centres hospitaliers universitaires et des établissements hospitaliers spécialisés. Et ce sont les conclusions de cette réunion, tant attendue, qui seront présentées et débattues lors des assemblées générales tenues, entre hier et aujourd'hui, par les adhérents du Camra. «La rencontre a été des plus bénéfiques, puisqu'elle nous a permis d'exposer à la tutelle nos revendications et de discuter sérieusement des alternatives que nous proposons», explique, au sortir de la réunion, Dr Amine Benhabib, délégué et porte-parole du collectif. Ainsi, trois axes principaux ont été dégagés, qu'autant de commissions mixtes seront en charge d'étudier. Il a été convenu la mise en place d'une commission pour le statut du résident, un deuxième pour le volet pédagogique et la formation en général, tandis que la troisième s'occupera du dossier du service civil. «Concernant ce point précisément qui est, faut-il le rappeler, notre revendication principale, il y a eu un long débat entre les deux parties. Les résidents ont déroulé les raisons qui font qu'ils demandent l'abrogation du service civil. Les directeurs ont, quant à eux, apporté un contre-argumentaire, qui ne nous a pas tant convaincus», admet Dr Benhabib. Doivent siéger, au sein de ces commissions mixtes, les résidents ainsi que le ministère de la Santé. «Le ministre, Djamel Ould Abbès, qui a participé 30 minutes à la réunion, nous a affirmé qu'il essayerait de convaincre le ministère de l'Enseignement supérieur de s'impliquer dans ces commissions», raconte le délégué des résidents. Ces instances doivent être installées au cours de la semaine prochaine. «Nous aurons donc une esquisse du feed-back de cette prise en charge dans une dizaine de jours», prévoit-il. Toutefois, reste à convaincre «la base», les quelque 5000 médecins résidents émargeant au Camra, de la solidité des engagements pris par la tutelle.