Le ministère de la Santé a ouvert le dialogue avec les médecins résidents gréviste. Hier, 21 délégués membres du collectif des résidents autonomes algériens (Camra) dont 7 représentants d'Alger, ont été reçus par le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, pour débattre de leurs revendications socioprofessionnelles et pédagogiques. Selon le docteur Amine Benhalima, porte-parole du Camra, cette rencontre a abouti à la création de trois commissions mixtes relatives au service civil, au statut des résidents et à l'aspect pédagogique dont les membres du secteur de l'Enseignement supérieur seront représentés. «Ces commissions vont étudier les revendications des médecins résidents et devront statuer dans deux semaines», précise le Dr Benhalima. Dans ce contexte, une assemblée générale se tiendra aujourd'hui au CHU Mustapha Pacha pour débattre du sort du mouvement de contestation. «C'est en fonction de la décision des médecins résidents que l'on saura si la grève sera interrompue ou poursuivie», dit-il. Le docteur Omar Mohamed Sahnoune, membre du collectif, a précisé que les 8000 médecins résidents recensés à l'échelle nationale sont déterminés à faire aboutir leurs revendications socioprofessionnelles et pédagogiques. En effet, après plusieurs mouvements de protestations et deux grèves au niveau des différentes structures hospitalières, plus de 90% de la corporation ont entamé hier leur seconde journée de grève nationale illimitée. Selon le même responsable, à l'occasion de la dernière rencontre avec les doyens des facultés de médecine, les représentants des grévistes ont remis sur la table les principales revendications de la corporation. Il s'agit d'assurer les meilleures conditions de formation pour qu'ils puissent effectuer des soins de qualité, la réévaluation de leurs rémunérations et la reconnaissance des efforts qu'ils déploient quotidiennement au service des patients. « Une autre rencontre avec le doyen de la faculté de médecine d'Alger est toutefois prévue le mois d'avril prochain », indique le Dr. Sahnoune.