Le porte-parole des adjoints de l'éducation a fait savoir également que le ministère de tutelle a déjà satisfait certains points de leurs revendications. Le mouvement de protestation enclenché par les adjoints de l'Education nationale à travers tout le pays ne s'estompe pas. Hier matin, ce sont des centaines à venir observer un sit-in de protestation devant le siège de la présidence de la République à Alger. Ils revendiquent deux choses qu'ils jugent importantes : la catégorie 10 et le droit à la promotion. Faut-il souligner que la foule des adjoints a été cernée par une autre plus impressionnante des forces de l'ordre. «Comment se fait-il qu'il y ait des personnes qui ont travaillé pendant 30 ans dans le même poste sans aucune promotion, tandis que les employés dans les autres secteurs ont droit à ça», souligne un adjoint de l'éducation venu de la wilaya de Bordj Bou Arréridj. La colère se lisait sur tous les visages. Les adjoints de l'éducation de plusieurs wilayas qui se sont déplacés hier jusqu'à El Mouradia jurent de ne pas lâcher prise avant d'arracher la totalité de leurs droits. «L'adjoint de l'éducation est marginalisé et humilié», enchaîne un autre. «Monsieur le ministre, nos problèmes ne sont pas encore pris en charge», lit-on sur une pancarte brandie par l'un des protestataires. Ainsi, une délégation a été reçue, dans la matinée d'hier, par le secrétaire général du ministère de l'Education nationale qui leur a expliqué qu'une rencontre entre des représentants du ministère et ceux de la Fonction publique est prévue pour aujourd'hui pour discuter de leurs doléances. Le porte-parole des adjoints de l'éducation a fait savoir également que le ministère de tutelle a déjà satisfait certains points de leurs revendications, notamment la suppression de la permanence pendant les vacances et la feuille des absences. Cependant, la réponse du département de Benbouzid n'arrive pas à rassurer les protestataires qui mènent leur combat depuis maintenant près de 4 ans. Ils veulent du concret. «Il devait (le ministre) nous répondre en responsable ; on en a marre de ses promesses. Il nous avait déjà promis au mois de février dernier qu'il réglerait notre problème définitivement mais en fin de compte il s'est rétracté», soutient un adjoint de l'éducation de la wilaya de Sétif. En somme, avoir la catégorie 10 et le droit d'être promu au rang de surveillant et conseiller général cela permet à ces employés de l'éducation de vivre décemment. «L'adjoint de l'éducation est la colonne vertébrale de l'établissement scolaire. Sans lui, c'est l'anarchie totale», résume un protestataire de Béjaïa.