Plusieurs syndicats ont appelé à des journées de protestation à partir du mois prochain. Cinq syndicats du secteur de l'éducation ont décidé de poursuivre les journées de protestation et les grèves en février prochain. Le CLA n'a d'ailleurs pas hésité à exprimer son mécontentement et à afficher ses revendications dès hier. Il a observé une journée de contestation à travers le territoire national. Autant dire que le bras de fer opposant les travailleurs de l'éducation nationale au ministère de tutelle n'est pas près de connaître son épilogue. Le Syndicat national et la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation ainsi que le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement technique et secondaire ont aussi décidé de renouer avec la protestation. Ils suivront ainsi l'exemple du CLA dont le porte-parole, Idir Achour, contacté hier par nos soins, explique que cette action est une manière de briser le silence qui entoure le secteur de l'éducation. Le syndicat dénonce également le peu d'empressement affiché par la tutelle pour répondre favorablement aux revendications soulevées par l'intersyndicale. Le porte-parole du CLA a fait savoir que deux autres journées de protestation sont programmées le mois de février prochain. Il a même indiqué que le retour à une grève illimitée n'est pas à exclure, puisque, dit-il, les revendications des enseignants restent toujours insatisfaites. Aucune solution ne se profile pour mettre un terme définitif aux grèves récurrentes dans ce secteur. C'est ce que promettent d'autres organisations. Le bureau d'Alger du Syndicat national des travailleurs de l'éducation a annoncé hier lors d'une conférence de presse, son intention de recourir à quatre journées renouvelables de protestation. Pour sa part, la Fnte a appelé à une grève de trois jours à partir du 2 février prochain. Ce syndicat revendique la mise en place du régime indemnitaire et le traitement du dossier relatif aux oeuvres sociales. Ce dernier a signalé que les discussions avec la tutelle ont échoué. Le climat n'est pas moins tendu chez les adjoints d'éducation. Ils rejoindront le mouvement de protestation et ils ont déjà programmé un sit-in le 14 février prochain devant le siège du ministère de l'Education nationale à Alger. Hammou Touati, président du Conseil national des adjoints d'éducation, affilié au Syndicat national des personnels de l'administration publique, aile Rachid Malaoui, précise qu'il a déposé une demande d'audience le 12 janvier du mois en cours auprès du ministre de l'Education nationale. Les syndicalistes veulent rencontrer le ministre Boubekeur Benbouzid afin de lui soumettre une plate-forme de revendications. Le secteur de l'éducation nationale risque encore une fois d'être paralysé pour plusieurs jours.