Des sit-in devant le ministère de l'Education nationale et la direction générale de la Fonction publique sont programmés. La rentrée scolaire risque d'être perturbée. La grogne revient. La tension monte. Les adjoints de l'éducation menacent. Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) menace de recourir au débrayage de quatre jours cycliques, et ce à partir du 13 septembre prochain, date coïncidant avec la rentrée scolaire. «Depuis la rencontre du 14 juin dernier avec la tutelle, aucune suite n'a été donnée pour répondre à nos doléances. La tutelle nous a demandé un délai de 10 jours pour satisfaire nos revendications. Malheureusement, elle n'a pas tenu sa promesse et continue sa fuite en avant. Les portes du dialogue demeurent toujours fermées», a déclaré, hier, le coordinateur national des adjoints de l'éducation, Abdelkrim Boudjenah, lors d'une conférence de presse tenue à Alger. Ces journées de protestation auxquelles ont appelé les adjoints de l'éducation se veulent une manière de dénoncer «la précarité dans laquelle se trouve le personnel des adjoints de l'éducation et la non-prise en charge des revendications de manière effective». Aussi, M.Boudjenah révèle que la corporation poursuivra la protesta jusqu'à la satisfaction de ses revendications légitimes. Et d'affirmer que «le syndicat est déterminé à organiser des sit-in devant le ministère de l'Education nationale et la direction générale de la Fonction publique». Pour rappel, les revendications des adjoints de l'éducation s'articulent autour de la mise en application de l'article 104 du statut de la Fonction publique, leur garantissant la formation, la révision du statut des adjoints de l'éducation sur la base de la catégorie 10 et ensuite, la limitation de la mission des adjoints de l'éducation de manière précise, et la réduction des heures de travail à 28 heures, l'annulation de l'article 18 qui détermine le rôle exact des adjoints de l' éducation ainsi que la révision de 11 articles concernant les adjoints de l'éducation. Dans le même ordre d'idées, M.Boudjenah a déclaré: «Nous subissons une injustice. La tutelle continue de nous marginaliser. Pourtant nos revendications sont plus que légitimes.» Sur sa lancée, le conférencier a regretté le fait que la tutelle n'ait pas pris en considération leurs revendications depuis la rencontre du 14 juin dernier avec le secrétaire général du ministère de l'Education nationale. «C'est la fuite en avant», a-t-il jugé.