L'ensemble de la presse marocaine a été très critique, hier, envers le sélectionneur belge, Eric Gerets, après la défaite des Lions de l'Atlas, dimanche, à Annaba, face à l'équipe nationale algérienne (0-1) pour le compte de la 3e journée du groupe D comptant pour les éliminatoires de la CAN-2012. Les quotidiens en langues arabe et française ont été unanimes à attribuer cette contre-performance au manque de vision du technicien belge, qui n'a pas su faire les bons choix tactiques face à son adversaire algérien. Libération a estimé, en titrant : «Benchikha a eu raison de Gerets» que le coach marocain donnait l'impression d'être «un entraîneur amateur, pas de changement suite au penalty, ni au niveau de la tactique, ni au niveau des postes des joueurs». Titrant à la une : «Sortie ratée des Lions de l'Atlas à Annaba», le journal Al Bayane a souligné que «l'entraîneur des Fennecs, Abdelhak Benchikha, a surpris son homologue Eric Gerets, qui a tout simplement raté sa première sortie officielle», ajoutant qu'il «assume une grande responsabilité de la défaite du Maroc. Il n'a pas bien fait ses calculs, il n'a pas bien géré ce choc maghrébin qui se jouait sur des petites choses. Le côté technique s'est éclipsé pour laisser place à celui tactique, bien négocié par les Algériens». Pour le quotidien généraliste Le Matin, «Les Lions de l'Atlas sont revenus bredouilles de leur déplacement à Annaba» et «l'équipe d'Algérie a réduit à néant le rêve de repartir d'Annaba avec les trois points de la victoire». Le journal reconnaît que «les Lions de l'Atlas ont subi la loi des Fennecs». «Les Algériens ont mérité ce succès contre une équipe du Maroc qui a franchement déçu, et Abdelhak Benchikha a réussi son pari de prendre les trois précieux points face au Maroc qui permettent à l'équipe d'Algérie de se relancer». Le quotidien économiste Les Echos a souligné que «les Lions n'ont pas rugi à Annaba», affirmant que les Marocains «n'ont pas été au rendez-vous. Trop confiant avant son premier match officiel, Eric Gerets a été victime de son orgueil. Une défaite à oublier, car il faudrait dès maintenant tirer les leçons et essayer de rectifier le tir avant le match retour». Sous le titre : «Lamentable», le journal Le Soir échos note, quant à lui, que «pour son premier match officiel, Eric Gerets n'a pas réussi son pari de battre l'Algérie, le onze national n'a pas non plus convaincu et la démobilisation a été totale». Le quotidien L'Opinion s'est interrogé de son côté «entre l'équipe nationale de Lemerre (ex-entraîneur du Maroc ndlr) et Gerets, y a-t-il un changement ?» Et de répondre : «Un peu, beaucoup, oualou (rien)», car «Gerets n'a pas apporté ce sang nouveau, cet espoir de voir les choses bouger». Sous le titre «Eric Gerets perd sa première épreuve», le journal Aujourd'hui le Maroc considère pour sa part qu'avec lui «on assiste à une sorte de répétition de l'histoire : des victoires en matches amicaux et des pertes là où on ne s'attend pas», ajoutant qu'il faut «chercher à générer une victoire dans les matches officiels qui décident de l'avenir de l'équipe nationale». La presse en langue arabe n'a pas non plus été tendre avec le coach belge. Pour Akhbar Al Yaoum, «Gerets a échoué dans son premier examen officiel» et «n'est qu'un entraîneur ordinaire qui a suivi la rencontre du banc de touche comme un débutant». «Combativité de la sélection algérienne et égarement de Gerets font perdre la première place du groupe à l'équipe marocaine», estime, pour sa part, le quotidien en langue arabe Al Massa qui souligne que le sélectionneur a étonné tout le monde par sa mauvaise gestion du match en se contentant du rôle de spectateur sans apporter des corrections aux défaillances de l'équipe sur le terrain. Quant au quotidien Essabah, qui a titré : «Gifle algérienne après 30 ans», il a noté que «la sélection marocaine échoue dans sa première sortie avec Gerets et occupe la même position que les autres équipes du groupe. Le commentateur du journal n'a pas manqué de rappeler que «l'entraîneur belge a dirigé sa première rencontre officielle avec une équipe nationale après avoir passé toute sa vie comme entraîneur de club». Sous le titre : «On est tombé dans le piège», le bihebdomadaire sportif Almountakhab a, de son côté, considéré que la première sortie officielle Gerets «n'a été nullement triomphale, puisqu'il a échoué dans la gestion du match dans lequel les Lions de l'Atlas ont manqué de vision, de fond de jeu et de créativité». Pour le bihebdomadaire El Massae Erriadhi, «l'entraîneur n'a pas puisé dans son savoir-faire et ses capacités afin de renverser la situation» après le but de l'Algérie, soulignant qu'il n'a pas rectifié son style de jeu et n'a pas joué avec le mental de quelqu'un qui cherche à revenir au score».