Il est de la trempe de ceux qui se battent pour faire connaître leurs œuvres, et ce n'est que de cette façon que son élan créatif se cristallise. Lors du festival arabe de la comédie théâtrale de Lattaquié en Syrie, tenu du 21 au 27 mars 2011, l'Algérie a été représentée, pour la première fois, par le comédien sétifien Mourad Saouli. Le catalogue avait inclus des artistes syriens, tunisiens, marocains, yéménites, jordaniens et bien d'autres. Ce jeune artiste, peu connu dans sa ville natale, a pourtant fait fleurir sa réputation de comédien en Tunisie, au Maroc, ainsi qu'en France. A travers son one-man-show Le Parasite, un genre méconnu en Syrie, cet artiste lucide a fait découvrir au public un genre théâtral en marge des projecteurs. En dépit de la difficulté de transmettre son message à travers le dialecte algérien, le personnage du Parasite a su émerveiller. Et son message qui tend à construire une société juste, équitable, égalitaire et solidaire, a bien été délivré. élan créatif «Mon passage en Syrie a été une très belle expérience, qui m'a permis de connaître des gens formidables, et de côtoyer des stars du théâtre de tout le monde arabe», nous dira Saouli. Il s'est toujours battu pour faire connaître ses œuvres, avec seulement sa personnalité et les traditions de son pays; c'est ainsi que s'est cristallisé son élan créatif. Aujourd'hui, il réussi à constituer une collection unique Le Parasite, Bouzid Nos, Chic sans Classique et Le Cartiste. Mourad Saouli, qui prépare son prochain projet Le Costume, saisit cette occasion pour lancer un appel aux autorités locales: «Les pouvoirs publics ne sont pas appelés à écrire un scénario ou à interpréter, mais nous procurer un cadre de travail adéquat qui serait d'un grand apport pour le mouvement culturel de la ville et de la wilaya.»