À partir du 24 mai prochain, Alger se mettra au noir et rouge : les couleurs du Festival national du théâtre professionnel. Alger accueillera également des invités prestigieux pour un festival qui épouse la cause palestinienne, en lui dédiant sa 4e édition. La 4e édition, dédiée à El-Qods, du Festival national du théâtre professionnel d'Alger se tiendra du 24 mai au 4 juin prochain, avec au programme 11 pièces théâtrales en compétition, une bonne vingtaine de représentations de troupes étrangères et algériennes en dehors de la compétition, un colloque, des ateliers de formation en acting, en mise en scène et en critique dramatique, ainsi que des hommages à des artistes algériens et arabes. Au cours d'un point de presse organisé hier matin au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, et animé par le commissaire du festival, M'hamed Benguettaf, le directeur artistique, Brahim Noual, ainsi que le responsable de la communication, Fethennour Ben Brahim, les grandes lignes de cette 4e édition ont été dévoilées. Ce dernier a déclaré que ce festival “tend à faire d'Alger un pôle culturel continental et méditerranéen”, tout en insistant sur l'intérêt que portent les praticiens du théâtre étrangers au festival. “Pour les représentations en off (hors compétition), nous avons reçu une vingtaine de demandes ; les troupes algériennes ont également été nombreuses à vouloir prendre part en off au festival”, ajoute-t-il. Toutefois la sélection s'est faite grâce aux nombreux festivals organisés tout au long de l'année, à travers tout le territoire national. D'autre part, 11 pièces théâtrales seront en compétition, notamment Essadma du Théâtre régional d'Oran, la Colère des amants du Théâtre régional de Constantine, la Spirale du Théâtre régional de Tizi Ouzou, les Vigiles du Théâtre régional de Béjaïa ou encore Likaâ maa de la compagnie El Afsa (lauréate du Grand Prix au Festival régional du Théâtre professionnel de Sidi Bel-Abbès). Le Théâtre national algérien a choisi la pièce Massra de Fadel Abbas pour le représenter à ce festival, car, selon M. Benguettaf, “Laou Kounta Falastinian n'est pas assez mûre et c'est avec Massra qu'on a davantage de chance de se voir primer.” Notons que toutes les pièces sont programmées pour 20h au TNA. La salle Hadj-Omar du TNA ainsi que la salle El-Mouggar et le palais de la Culture abriteront des représentations de pièces hors compétitions. Quant au jury, il sera présidé cette année par le comédien Habib Réda. Ce dernier sera aidé par 8 autres personnes : le comédien et metteur en scène algérien Mohamed Adar, Omar Maiouf, le Jordanien Hatem Essayed, le dramaturge irakien et responsable du site Masraheoun, Kacem Matroud, Boulboul Farhan de Syrie, Fatéma Rabiie d'Irak, Jan Daoud du Liban et Mohamed Bedri du Maroc. De plus, plusieurs hommages seront rendus lors de la cérémonies d'ouverture à des artistes algériens et arabes : pour les Algériens citons entre autres les comédiens Noureddine Bechekri, Kamel Kerbouz, Boualem Benani, Abdelkader Belkayed, le dramaturge Omar Fetmouche, le comédien et metteur en scène Djamel Hamouda ou encore la comédienne Fatima Hlilou. Quant aux personnalités arabes qui seront honorées, il y a le comédien syrien Djihad Sâad, la star égyptienne Izet El Alayli ainsi que l'acteur égyptien Khalil Morsi. Comme chaque année, un colloque est organisé en marge du festival. Le thème de 2009 est “Le théâtre arabe et la cause palestinienne”. Afin de débattre de cette thématique à la fois importante et très difficile à cadrer, 20 intervenants, entre spécialistes et universitaires de l'Algérie et du monde arabe, auront trois jours pour le débat et les recommandations. Par ailleurs, notons que l'atelier de formation en acting sera dirigé par la comédienne jordanienne (honoré l'an dernier à ce même festival), Majd El Qassas ; celui de la critique dramatique sera dispensé par la critique libanaise Watfa Hammadi, et l'Egyptienne Samia Habib ; quant à celui de l'écriture théâtrale, il sera dirigé par le marocain Abdelkrim Berrachid et Boulboul Farhan. Le 4e art sera donc au-devant de la scène pour une dizaine de jours dans la capitale : Alger, qui recevra des invités de toutes parts pour fêter le théâtre. En attendant la qualité des spectacles ! Sara Kharfi