L'immigration clandestine a pris une telle proportion que les services de la police ont élaboré un plan de lutte contre les étrangers clandestins. Des descentes régulières sont effectuées dans les établissements hôteliers qui les hébergent. Il y a quelques jours, un communiqué de la cellule de communication de la sûreté de wilaya de Tizi Ouzou a fait état de l'arrestation de 22 personnes d'origine subsaharienne qui se sont installées clandestinement dans la ville de Tizi Ouzou. Ces sans-papiers de nationalités malienne, ivoirienne et camerounaise « ont été présentés devant la justice durant la période allant du mois de janvier à novembre 2005, pour immigration clandestine, usurpation d'identité et faux et usage de faux », précise le communiqué de la police. Le phénomène des immigrés clandestins à Tizi Ouzou a commencé à se faire remarquer durant les quatre dernières années, nous a affirmé un agent de la Police générale et de la réglementation (PGR). Celui-ci ajoutera : « La presque totalité des immigrés sont de nationalité malienne. Ils ont l'accès facile en Algérie, car le visa d'entrée n'est pas exigé. » Une fois dans le territoire algérien, ces immigrés bénéficient d'un droit de séjour systématique de 3 mois. La police a découvert que certains de ces étrangers effacent le compostage et falsifient les dates afin de prolonger leur séjour dans le pays, apprend-t-on de source policière. Les 22 personnes présentées dernièrement devant les instances judiciaires sont accusées d'usurpation d'identité et usage de faux (détention de passeports appartenant à autrui et falsification des dates). Ces immigrés choisissent certains hôtels non classés et appartenant à des particuliers pour se regrouper, particulièrement un hôtel privé situé dans la rue Stiti, non loin de la gare ferroviaire. Ces ressortissants étrangers sont généralement âgés entre 20 et 30 ans et sont de sexe masculin, selon les services de police. D'après la même source, les magistrats ont condamné les prévenus à des peines variables (prison avec sursis ou ferme), selon la nature des délits. Dans les cas de ces 22 immigrés clandestins, « les condamnés à la prison ferme, après avoir purgé leurs peines, ont été pris en charge par les services de wilaya de la police et de la réglementation qui ont procédé à leur expulsion hors du territoire national », a précisé le communiqué de la sûreté de wilaya. Ces immigrés clandestins ont été transférés par voie terrestre à la ville de Tamenrasset où une structure sécuritaire les avait reçus, puis déposés aux frontières. L'on insiste sur le bon traitement dont ces ressortissants étrangers ont fait l'objet de la part des services de sécurité.