Le phénomène de l'immigration clandestine, à Oran, a connu des proportions alarmantes. Installée, quelques mois auparavant dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine, au niveau du groupement de la Gendarmerie nationale d'Oran, la cellule de crise effectue, depuis, un travail de sape en raison des proportions qu'a pris ce phénomène dans la capitale de l'Ouest. En fait, la décision ayant motivé l'installation de cette cellule de crise est intervenue suite aux événements qui ont marqué, au début de l'année écoulée, les deux enclaves espagnoles du nord du Maroc, Ceuta et Melilla en l'occurrence. La grande majorité des clandestins africains embarqués manu militari par les forces royales marocaines lors d'une vaste opération, aurait, selon une source autorisée, transité par la ville d'Oran où elle y a effectué un bref séjour. Durant cette courte escale, ces clandestins africains se sont adonnés au trafic de billets de banque et la sorcellerie pour subvenir à leurs besoins et amasser le maximum d'argent pour financer leur voyage vers le Vieux continent avec tous les risques et périls auxquels ils s'exposent en entreprenant leur aléatoire aventure. Rappelons, dans ce contexte, un fait remontant au mois de septembre de l'année écoulée à Oran avec une vaste opération des forces de police, qui a ciblé le quartier de Sidi El Houari et a abouti à l'interpellation de 110 ressortissants africains en situation irrégulière sur le territoire national . Cette opération a été menée suite aux troubles qui ont caractérisé ce bas quartier de la ville après l'annonce de l'assassinat d'un jeune fan des Fennecs. Toujours est-il que d'autres clandestins africains, qui ont transité par la capitale de l'Ouest pour se rendre au Maroc dans le but de gagner les côtes de la péninsule ibérique sur des embarcations de fortune, ont connu des situations dramatiques pour la plupart. C'est le cas de ces 42 rescapés clandestins de différentes nationalités africaines qui ont été secourus par les gardes-côtes de la façade maritime ouest au large des côtes oranaises au cours du mois de septembre 2005. Ils avaient embarqué, la veille de leur sauvetage, d'une plage de la province de Hoceïna, située au Maroc. Ceux-là ont eu beaucoup de chance lorsque le moteur de leur embarcation de fortune est subitement tombée en panne. Ils ont été sauvés in extremis d'une mort certaine avant que leur zodiac ne chavire sous l'effet des vagues décuplées par les courants marins dans la zone où ils ont été retrouvés. Leurs 43 compagnons d'infortune, n'ont malheureusement pas connu le même sort. Ils ont, en effet, péri, noyés en mer après que leur zodiac eut chaviré suite à une panne de moteur. Nombre de ces clandestins débarquent à Oran sans le moindre sou et afin de subvenir à leurs besoins et préparer leur voyage, ils s'adonnent à toutes sortes d'activités frauduleuses entre le trafic de billet de banque et la sorcellerie. C'est le cas des 16 ressortissants nigériens appréhendés en début de semaine dernière dans un hôtel à Oran par les éléments des services de la police judiciaire pour escroquerie et pratique de sorcellerie. Ils avaient été dénoncés par deux de leurs compatriotes arrêtés à Sidi Bel Abbès pour les mêmes griefs. «Nous menons notre mission dans le respect des règles universelles des droits de l'homme. Le phénomène de l'immigration clandestine a pris des proportions alarmantes ces cinq dernières années à Oran eu égard à sa position géographique par rapport à la bande frontalière algéro-marocaine. La capitale de l'Ouest est devenue une région de transit pour les clandestins africains, notamment ceux qui envisagent de gagner illégalement les côtes de la péninsule ibérique via le royaume chérifien». Selon notre interlocuteur, les éléments des différentes brigades de gendarmerie de la wilaya d'Oran procèdent en moyenne à deux arrestations par jour de ressortissants africains pour séjour illégal sur le territoire national. Le phénomène de l'immigration clandestine à Oran a connu des proportions alarmantes l'année écoulée, avant d'être jugulé par les interventions menées par les différents corps de sécurité, suite à de nouvelles instructions édictées par le gouvernement.