Le bras de fer MJS-FAF a pris une tournure inattendue, suite à l'accélération des événements à la veille du week-end. Mercredi soir, la FIFA, par son président Joseph S. Blatter, a menacé la FAF de suspension « si l'assemblée générale élective du 22 décembre ne se tenait pas à la date prévue et conformément aux statuts de la FIFA ». Hier, le président de la FAF a fait savoir qu'une réunion MJS-FAF aura lieu dimanche (demain) pour tenter de trouver une solution au problème de la FAF. Le « geste » de la tutelle est survenu mardi, c'est-à-dire un jour avant la mise en garde de M. Blatter. Le MJS aurait souhaité que la rencontre entre les deux parties se tienne ce jour, samedi 10 décembre. Elle aura finalement lieu dans vingt-quatre heures à la demande du président sortant de la FAF, Mohamed Raouraoua. Le rendez-vous de demain à la place du 1er Mai prend, de ce fait, une tournure importante, pour ne pas dire capitale, dans la voie d'un retour à la normale. Rappelons que les relations MJS-FAF sont tendues depuis plusieurs mois. De toute façon, cette réunion arrive à propos. En effet, jeudi, la FAF a reçu une notification de la FIFA au sujet de la menace de suspension (réelle) qui pèse sur elle dans le cas où l'assemblée générale élective, prévue le 22 décembre, ne se tiendrait pas pour une raison ou une autre. La missive de l'instance basée à Zurich ne laisse pas de doute sur les intentions de la FIFA. A priori, l'ordre du jour devrait tourner autour de la question : que faire pour que la FAF ne soit pas sanctionnée ? Le rétablissement du dialogue MJS-FAF est une excellente chose, après les durs moments traversés par les deux parties. Alors que la rupture semblait consommée, voilà que les deux acteurs se retrouvent (malgré eux ?) autour d'une table pour trouver une solution qui évitera à l'Algérie et à la FAF une autre humiliation. La « normalisation » de la situation ne sera que bénéfique pour le retour au calme et ce dans l'intérêt du ballon rond. Les responsables qui se mettront autour de la table, demain, vont dialoguer directement et tenter de trouver ensemble des solutions que tous les acteurs du ballon rond appellent de leurs vœux. La mission s'annonce extrêmement difficile eu égard aux récentes et fraîches hostilités qui ont marqué les relations entre les deux parties. Aujourd'hui, l'enjeu dépasse le cadre étroit des personnes. Il s'agit, avant tout, d'allier les efforts pour éviter l'écueil de la FIFA. Cela reste possible. Une fois qu'une solution sera dégagée, la FAF prendra soin de la transmettre à la FIFA qui l'étudiera par son comité d'urgence qui est l'organe permanent entre deux réunions du comité exécutif. Toute négociation passera par le respect des statuts actuels de la FAF qui sont en conformité avec ceux de la FIFA. Il n'est pas exclu que la date de l'assemblée générale élective de la FAF, prévue le 22 décembre, soit reportée. La FAF se chargera d'obtenir le feu vert de la FIFA.