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“Le cas Algérie” au menu de la FIFA les 7 et 8 décembre La puissante fédération mondiale exige des élections le 22 décembre et avec les statuts actuels
L'existence d'une nouvelle mise en garde de la FIFA, révélée hier par Liberté, a été confirmée par une source proche de la FAF, qui parle d'un “ton très dur de la puissante fédération mondiale, annonçant, sans doute, une réaction imminente”. En effet, notre source souligne qu'“après avoir pris connaissance des développements survenus au sein de la Fédération algérienne de football, la FIFA a pris la décision d'inscrire le cas Algérie dans le menu de la réunion de son comité exécutif, qui aura lieu les 7et 8 décembre prochains, à savoir jeudi et vendredi”. Par les développements survenus, la FIFA fait allusion dans sa missive, envoyée jeudi à la FAF, “à l'ingérence gouvernementale, matérialisée par l'obligation faite à la FAF de mettre en conformité ses statuts avec le décret 05-405”. Ce que l'organisation de Blatter qualifie de “violation de l'article 17 de la FIFA qui interdit toute immixtion des pouvoirs publics dans les affaires des fédérations de football”. Du coup, note le courrier de la FIFA, “les élections du 22 décembre prochain ne peuvent avoir lieu que dans le cadre des statuts actuels de la FAF”. Une position tranchée, que le comité exécutif rendra publique certainement à l'issue de sa réunion du week-end prochain avec, en sus, bien sûr, la menace de l'exclusion de l'Algérie de toutes les compétitions internationales. La FIFA va plus loin dans sa lettre, signée par Jérôme Champagne, bras droit de Blatter, “ordonnant” en termes à peine voilés la tenue de l'assemblée générale élective dans les délais fixés par la FAF, c'est-à-dire le 22 décembre. “Les élections peuvent avoir lieu le 22 décembre, même dans le cas où le ministère de tutelle refuse toujours de désigner les dix membres statutairement acceptés dans l'AG, puisque le futur bureau fédéral pourra toujours injecter trois membres du MJS à la FAF”, souligne la lettre. Clair, net et précis, la FIFA veut tout simplement que les élections se tiennent le 22 décembre, selon les statuts actuels de la FAF. Sinon, c'est l'exclusion de l'Algérie. C'est une réponse donc, on ne peut plus claire, au dernier courrier du MJS dans lequel il fait obligation à la FAF de procéder à la mise en conformité des statuts avec le décret 050-405, avant l'AGE. Il faut savoir aussi que la réaction de la FIFA intervient suite à un premier courrier de la FAF adressé également à la CAF, où le président de la FAF avait expliqué à Blatter et à Hayatou ce qui se passe au sein de la fédération algérienne. Avant cela, Raouraoua avait aussi répondu à la mise en demeure du MJS, indiquant qu'“il dégage sa responsabilité d'une éventuelle sanction de la FIFA dans le cas où le décret est maintenu”. Raouraoua avait soutenu que “la FIFA dispose d'une année, dixit l'article 48 du décret, pour procéder à la mise en conformité”, qualifiant l'attitude de la tutelle “d'empressement aux conséquences fâcheuses”. Désormais, c'est donc l'impasse. Entre une FAF qui veut aller aux élections et le MJS qui persiste et signe se profile à l'horizon une “gifle” de la FIFA. Peut-on dès lors éviter le “Coup de grâce” pendant qu'il est encore temps ? S. B.