Après la chute vertigineuse du prix du poulet à Oran, pour se stabiliser, finalement, aux environs de 150 dinars le kilogrammes, les inquiétudes des citoyens ne se sont pas pour autant estompées. Cette fin de semaine, c'était au tour de la commission de wilaya des flux migratoires de déclarer, sine die, qu'il n'y a aucune inquiétude à avoir sur la volaille locale car les oiseaux migrateurs ne sont pas porteurs d'un quelconque risque. Ceci étant dit, toutes les données indiquent que notre pays reste, du moins pour l'instant, épargné par la maladie. En effet, aucun foyer de contamination n'a encore été déclaré. Malgré cela, la défiance des consommateurs par rapport aux volailles, par manque d'information, a provoqué une chute assez significative du prix. Par ailleurs, dans une déclaration commune, la FAO et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont affirmé que le poulet, les volailles et leurs produits dérivés, ne présentent aucun danger s'ils sont bien cuits. Néanmoins, aucun oiseau provenant de volées atteintes de la maladie ne devrait, par contre, pénétrer dans la chaîne alimentaire, annoncent les deux organisations. La cuisson de la volaille (poulets, canards, oies, dindes, pintades, etc.) à 70 degrés Celsius minimum, de façon uniforme, sur tout le produit - ce qui veut dire sans laisser aucune partie crue ou rouge - est une mesure de sécurité suffisante pour tuer le virus H5N1, responsable de la grippe aviaire, ont assuré la FAO et l'OMS. Jusqu'à présent, il n'existe pas de preuve épidémiologique de la contamination d'êtres humains par le virus, suite à la consommation de viande de volaille contaminée bien cuite, assurent la FAO et l'OMS. Ainsi, un grand nombre de cas humains confirmés ont contracté l'infection durant l'abattage et la manipulation, à domicile, des oiseaux malades ou morts. Les deux organisations mondiales soulignent que durant la procédure de préparation d'un oiseau vivant, à des fins de consommation, c'est l'abattage qui présente le plus grand risque de transmission du virus des oiseaux infectés ou malades à l'homme. Ce sont essentiellement les voies respiratoires et le système gastro-intestinal qui hébergent les souches de grippe aviaire et non la chair des oiseaux infectés. mesures de prévention La souche H5N1 se propage dans quasiment toutes les parties d'un oiseau infecté, y compris sa chair. Mais, une cuisson à une température égale ou supérieure à 70°C, dans toutes les parties du produit, rend le virus inactif. Lorsqu'un oiseau malade est abattu, déplumé et éviscéré, le virus de cet oiseau peut se transmettre à l'homme par contact direct. Les volailles infectées sécrètent le virus dans leurs détritus et fèces. L'exposition peut aussi résulter de l'inhalation de poussières contenant le virus ou du contact avec des surfaces contaminées. Par conséquent, il faut bien connaître les mesures de prévention, notamment le port de vêtements de protection. Aussi, même dans les zones ou pays où des flambées de grippe aviaire sont signalées, la probabilité qu'une volaille contaminée pénètre dans une chaîne d'abattage et de transformation industrielle, finissant entre les mains d'un consommateur, est considérée comme extrêmement faible, ont déclaré la FAO et l'OMS. Il est utile de vacciner la volaille domestique, dans le cadre d'une stratégie intégrée de lutte contre le virus de grippe aviaire. Elle doit être mise en oeuvre, conformément aux normes et procédures existantes de vaccination. Si des programmes de surveillance appropriés sont en vigueur, les volailles vaccinées peuvent entrer dans la chaîne alimentaire, sans présenter de risque particulier pour le consommateur. On trouve également le virus de grippe aviaire hautement pathogène à l'intérieur comme à l'extérieur (coquille) des oeufs pondus par des oiseaux infectés, avertissent par ailleurs les deux organisations. Les oiseaux malades cessent normalement de pondre, les œufs rendus durant la phase précoce de la maladie pourraient renfermer des virus dans le blanc et le jaune, ainsi que sur la coquille. Seule une cuisson appropriée désactive le virus présent à l'intérieur des oeufs, assurent l'OMS et la FAO. En outre, la pasteurisation industrielle des produits liquides à base d'œufs provoque une inactivation efficace du virus. A ce jour, il n'existe pas de preuve épidémiologique de la contamination d'êtres humains par la grippe aviaire, suite à la consommation d'oeufs ou de produits à base d'œufs.