Les remous secouant l'ESS ont précipité le limogeage déguisé de Dellacasa, qui n'est plus l'entraîneur en chef de l'équipe. La décision a été prise hier par la direction qui confie ainsi la barre technique à Hadj Mansour, appelé à la rescousse une deuxième fois en quelques mois. Pour éviter au club un autre onéreux licenciement, les dirigeants de l'ESS, qui ont certainement retenu les leçons de Simondi et Zekri, proposent à l'Italien de travailler sous la coupe de Hadj Mansour. Comme le courant ne passe pas entre les deux hommes, la proposition ne va sans nul doute pas plaire au transalpin qui devra donc négocier à l'amiable, la rupture du contrat. Ne disposant pas d'une baguette magique, le Palestinien aura du pain sur la planche. «Même si la mission s'annonce compliquée, il m'est difficile une fois de plus de refuser l'appel du club. N'ayant pas le temps pour tout revoir, je vais axer le gros du travail sur le volet psychologique, très important en ces moments difficiles. Un peu d'oxygénation fera du bien au groupe saturé mentalement», dira le nouveau coach qui a dirigé vendredi la séance de reprise des entraînements, troublée par la véhémente réaction d'un groupe de supporters qui ont exprimé de vives voies leur courroux. Responsables dans une certaine mesure du dernier revers et des récurrents dérapages disciplinaires, les joueurs ont été les premiers visés. L'intrusion des fans a quelque peu perturbé l'entame de la préparation de la demi-finale de coupe qui ne tombe pas à pic pour la formation sétifienne embrouillée dans des problèmes internes. Les partenaires de Laïfaoui, qui fera son come-back, se contenteront de trois séances d'entraînement et rallieront cet après-midi la capitale. Concernant l'affaire Belkaïd qui n'a pas repris les entraînements, la direction qui ne veut plus passer l'éponge, et a convoqué le joueur. Ce dernier devra s'expliquer jeudi devant le conseil de discipline : «L'exclusion de Belkaïd, qui n'est pas à sa première rixe, n'est pas à écarter», dira un membre du comité directeur.