Hormis les trois artères principales, la municipalité n'a pris aucune initiative pour procéder à la réfection des routes, dont l'état actuel inquiète au plus haut point les automobilistes. Cela fait plusieurs mois, voire plusieurs années, que nous entendons dire que la municipalité allait prendre en charge le dossier relatif à l'état des routes de la capitale des Hauts-Plateaux, cependant le mandat des élus locaux tire à sa fin sans pour autant qu'il ait été mis un terme à la dégradation du réseau routier éventré par endroits et gondolé en d'autres.» Tels sont les propos d'un citoyen de la cité El Hidhab, qui résume en des termes appropriés la défectuosité des divers chemins de l'antique Sitifis. En effet, le réseau routier du centre et de la périphérie, à savoir El Hassi, Chouf Lekdad, Aïn Trick et Fermatou, est dans un état lamentable. Crevasses, nids de poule et tronçons ondulés, telles sont les caractéristiques des «pistes» des quatre coins de l'agglomération. Hormis une portion des trois artères principales, à savoir les avenues du 8 Mai 1945, 1er Novembre et de l'ALN, jouxtant les sièges de la wilaya et de l'APC ainsi que celle menant à Maqam Echahid, lesquelles sont bichonnées et retapées régulièrement, la municipalité qui excelle dans l'expression récurrente: «On va faire», n'a pris aucune initiative pour prendre en charge cet épineux problème qui inquiète les citoyens, notamment les automobilistes. «Comme ils ne roulent pas dans leurs propres voitures, une telle situation n'offusque pas outre mesure les responsables qui se détachent de jour en jour de la réalité du terrain», nous dira un chauffeur de taxi. Et un autre de renchérir: «Outre la vignette que je paye chaque année, la dégradation des routes de la ville m'oblige à refaire les plaquettes de frein, les amortisseurs et autres pièces détachées de la suspension. Je laisse le soin à nos responsables, qui se déplacent dans des véhicules dernière génération, d'établir la facture de ces achats. On s'explique mal l'inertie de ces responsables qui ne font non seulement rien pour redorer le blason de la ville qui va mal, mais trouvent le moyen de multiplier les actions de prestige. Dire que la cité ne manque ni de ressources financières ni de compétences.» Il faut préciser que l'opération de réhabilitation lancée l'an dernier, n'ayant touché que quelques cités, n'a été que du tape-à-l'œil sachant qu'elle n'a pas donné les résultats escomptés. Les habitants de la cité devront sans doute attendre les prochaines élections pour que leurs doléances relatives à l'amélioration du réseau routier, estimé à plus de 500 km, soient prises en charge par les nouveaux locataires de l'hôtel de ville. Pour éviter les obstacles précités, auxquels s'ajoutent «les dos de dromadaire» installés sur toutes les rues et ruelles et autres «dos de chameau» (près du groupement de la gendarmerie nationale), les automobilistes de la capitale des Hauts-Plateaux qui souffrent en silence, vont, en attendant des jours meilleurs, devoir suivre des cours auprès des organisateurs du célèbre rallye du Dakar.