Les retraités de l'Education nationale sont en colère. Ils effectueront un sit-in demain devant le siège de l'UGTA à Alger à partir de 10h. Les retraités de l'Education nationale estiment avoir consacré leur vie à éduquer et à instruire, sans avoir en contrepartie la reconnaisance de la République. Beaucoup d'entre eux sont menacés d'être jetés à la rue après avoir été sommés de quitter leur logement d'astreinte. «Nous sommes des centaines à n'avoir pas bénéficié d'un logement de la part de l'Etat et parmi nous des couples de retraités ayant servi le secteur de l'Education nationale et non concernés par la circulaire n°62 du 19 mars 2011, alors que c'est un droit constitutionnel. Nous sommes des centaines à occuper des logements de fonction, compte tenu de notre grade avant la retraite.» Ces logements, surtout ceux situés en dehors des établissements, ne sont plus indispensables au fonctionnement des lycées et collèges du fait de la suppression des internats. Dans une lettre ouverte, dont nous détenons une copie, les retraités en appellent au président de la République. «Depuis notre départ à la retraite, nous faisons l'objet de menaces, de mépris et d'actions en justice, pour notre expulsion. A un âge avancé, nous espérions trouver auprès du ministère de l'Education nationale, saisi à maintes reprises, une solution à notre problème. Solution qui ne peut être qu'administrative eu égard à notre dévouement. On ne comprend pas cet acharnement continu et nous appelons au secours pour éviter de nous retrouver à la rue.»