Les travailleurs des résidences de l'ex-Habitat, Hasnaoua I et II, de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO), protestent depuis le 23 octobre dernier contre « la direction des œuvres sociales universitaires de Hasnaoua (DOUH) qui a confectionné en solo et à huis clos un nouveau plan de gestion des ressources humaines (PGRH) ». Le plan en question, qui prévoit en effet la création de 106 nouveaux postes de travail, a suscité un tollé général chez la section syndicale des travailleurs des trois résidences universitaires qui ont saisi, vainement, la direction générale des œuvres universitaires à Alger. « La répartition de ces nouveaux postes par la directrice de la DOUH a été faite sans l'association du partenaire social, représenté par les travailleurs qui ne demandent que l'application de la réglementation en vigueur par l'administration des œuvres sociales universitaires », dénoncent les membres de la section syndicale qui ont rejeté en bloc le PGRH. Pour mettre fin à ce conflit, plusieurs réunions ont été organisées entre les représentants des travailleurs et la direction de la DOUH, en présence de l'union locale de l'UGTA. Mais aucune solution n'a été apportée au problème lors de ces rencontres qui ont vu chacun des antagonistes camper sur ses positions. Le recours au débrayage d'une journée a été inévitable. La grève n'a pas pu, toutefois, faire aboutir les revendications des protestataires qui ont reconduit le même mouvement de grève il y a plus d'une semaine. Devant le silence des responsables de la tutelle, les syndicalistes se sont réunis avec le wali de Tizi Ouzou (en présence de la directrice de la DOUH et des représentants de l'UGTA), pour demander le gel de ce plan, désapprouvé unanimement par l'ensemble des travailleurs. Dans la foulée, une rencontre des syndicalistes protestataires avec la direction générale des œuvres sociales universitaires est prévue pour dimanche prochain, avons-nous appris. « Cette réunion est décisive, car en cas d'échec des pourparlers, nous sommes contraints d'observer un mouvement de grève générale illimitée, au niveau de trois résidences universitaires », menace Mokrane, représentant de la section syndicale à Hasnaoua.