L'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO) est-elle fin prête à accueillir les 11 000 nouveaux étudiants inscrits pour l'année 2007-2008 ? Les responsables locaux se disent confiants quant à la disponibilité des places pédagogiques et d'hébergement pour recevoir ce flux de nouveaux bacheliers représentant un taux de croissance des effectifs de 16%. Lors du conseil de wilaya, tenu lundi dernier, pour l'examen des préparatifs de la prochaine rentrée universitaire, le représentant de l'université Mouloud-Mammeri a annoncé que, pour l'année précédente (2006-2007), “notre établissement disposait d'une infrastructure forte de 32 850 places pédagogiques dont 4 000 ont été réceptionnées et équipées au début de l'année”. Mais cet effort devra se poursuivre, précise M. Ahmed Zaïd, “si l'on veut que cette université sorte progressivement des déficits latents dans tous les domaines dans lesquels elle a été confinée des années durant”. Abordant la prochaine rentrée, devant se faire solennellement début octobre, ce responsable annonce que l'UMMTO s'apprête à accueillir un effectif de l'ordre de 41 500 étudiants dont près de 11 000 nouveaux bacheliers sur les 12 500 lauréats enregistrés au lendemain de la session du baccalauréat de juin dernier. Avec un flux net de 5 500 étudiants à absorber, en matière d'infrastructures pédagogiques, l'UMMTO devrait consolider ses capacités d'accueil par “la réception impérative” de 3 000 nouvelles places pédagogiques en cours de finition au campus Hasnaoua II, souligne l'intervenant. La pression des effectifs s'exerce, principalement, sur la faculté des lettres, celle de droit et la faculté des sciences économiques avec, respectivement, 3 250, 2 720 et 1 860 nouveaux inscrits, précise M. Ahmed Zaïd. Lors de son intervention, la directrice des œuvres universitaires Hasnaoua (Douh) a souligné que “l'importance du nombre de nouvelles bachelières nous a contraint à procéder à l'affectation des deux résidences universitaires de Draâ Ben Khedda et l'ex-Habitat, initialement résidences de garçons, pour l'hébergement des filles dès cette rentrée. Pour le reste, on devra recourir au transport suburbain pour les étudiants ouvrant droit à l'hébergement mais ne pouvant en bénéficier faute de lits disponibles”. Ainsi, selon les indications fournies par la Douh, 4 173 filles et 1 981 garçons ont été admis à l'hébergement sur un total de 8 454 dossiers déposés. Notons aussi que 1 388 dossiers de filles et 500 de garçons sont en instance. Notons, par ailleurs, que la reconversion de la résidence de l'ex-Habitat pour recevoir des filles n'a pas manqué de susciter le mécontentement des résidents, actuellement en session de rattrapage. Deux délégués étudiants, s'étant présentés, mardi dernier à notre bureau, affirment que “les résidents n'ont été ni informés ni consultés lors de cette reconversion. Il est prévu que nous soyons affectés à la résidence du campus Hasnaoua, qui est, elle-même, saturée”. Pour sa part, le directeur des œuvres universitaires centre (Douc) a annoncé, lors de son exposé, que des opérations d'assainissement des effectifs des sept résidences relevant de la Douc ont été effectuées cet été avec le dédoublement des lits dans les nouvelles structures d'hébergement à Boukhalfa et la reconversion des locaux pédagogiques de l'ex-ILE en chambres annexées à la résidence Didouche-Mourad pour un surcroît de 300 lits. Une occasion pour le wali de Tizi Ouzou d'ordonner la poursuite de l'opération d'assainissement au sein des résidences universitaires pour y déloger “les résidents non universitaires, supprimer l'affectation multiple de lits à un même étudiant et la récupération immédiate des places libérées par les diplômés”. “L'administration exercera son autorité pour que les cités en construction puissent être réceptionnées cette rentrée. Nous escomptons avoir une rentrée sans couacs à l'horizon 2009-2010 avec l'acquisition de 8 000 nouvelles places pédagogiques et 9 000 lits”, a affirmé, encore, M. Mazouz. ABDENOUR BOUHIREB