Une délégation de rebelles du Conseil national de transition (CNT) libyen a rencontré hier le gouvernement marocain, soulignant que le choix «démocratique était irréversible» en Libye, a rapporté une source officielle à Rabat. Cette délégation a présenté à Rabat les «options fondamentales arrêtées par le CNT qui sont basées sur le dialogue inclusif, la réconciliation nationale et les choix démocratiques irréversibles», a indiqué le ministère marocain des Affaires étrangères, dans un communiqué. La délégation du CNT, composée de Mahmoud Chammam, Mohamed El Allagui, Fathi Ben Khalifa et Oussama Al Said, s'est entretenue avec Taieb Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères, selon la même source. Ce dernier a insisté à cette occasion sur la nécessité de «préserver l'intégrité territoriale et de l'unité nationale» de la Libye, membre de l'Union du Maghreb arabe (UMA) en compagnie du Maroc, de la Tunisie, de la Mauritanie et de l'Algérie, a poursuivi le communiqué. Fassi Fihri a rappelé que la résolution 1973 du Conseil de sécurité «offre le cadre de référence pour un traitement global et complémentaire de cette crise et favorise l'émergence d'une solution qui permette à la Libye de retrouver sa stabilité et au peuple libyen frère de choisir, par lui-même, son avenir», a-t-on conclu. La visite de la délégation du CNT intervient peu après le passage lundi à Rabat d'Omran Boukraa, vice-ministre libyen des Affaires étrangères, chargé des Affaires arabes. Taieb Fassi Fihri a affirmé à M. Boukraa, partisan du colonel Mouammar El Gueddafi, que la «solution ne saurait être militaire» en Libye.