Objectif n Cette rencontre avec les représentants de la rébellion libyenne permettra de discuter de la «feuille de route» de l'UA pour mettre fin à la crise en Libye, a indiqué, ce samedi, un communiqué de l'organisation continentale. Le comité de l'UA sur la Libye s'est réuni hier, vendredi, à Addis Abeba pour des consultations sur sa «feuille de route», et «a dialogué à cette occasion avec une délégation du gouvernement libyen», rappelle ce communiqué de presse. Au cours de cette réunion, les représentants du colonel Kadhafi se sont dits prêts «à mettre en œuvre» ce plan de paix de l'UA qui propose une cessation immédiate des combats et l'ouverture d'un dialogue entre Libyens en préalable à une «transition» démocratique. «Nous sommes prêts à mettre en œuvre la feuille de route envisagée» par le comité de l'UA sur la Libye, «dont l'adoption et la mise en œuvre d'une politique qui réponde aux aspirations du peuple libyen de façon pacifique et démocratique», ont déclaré au cours de la rencontre les membres de la délégation libyenne. Invités à Addis Abeba, les représentants de la rébellion libyenne n'avaient pas fait le déplacement. «Alors que les représentants du gouvernement libyen ont assisté à cette consultation, les membres du CNT (Conseil national de transition, rébellion) n'ont pu le faire», constate le communiqué de l'UA. Le Comité de l'UA «réitère sa volonté de prendre des dispositions pour dialoguer avec le CNT, sur la base de la feuille de route, avec une attention particulière et urgente sur la cessation des hostilités», souligne le texte. Cette «feuille de route», à laquelle adhère l'Algérie, se veut «à la fois réaliste et adéquate», «dans le respect de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale de la Libye ainsi que dans celui des aspirations légitimes du peuple libyen», selon l'UA. Elle doit aboutir à «la mise en place et la gestion d'une période de transition (...) qui devra déboucher sur l'élection d'institutions démocratiques». Avec un cessez-le-feu immédiat, la mise en place de corridors humanitaires et de mesures de protection des étrangers (notamment des migrants subsahariens), elle prévoit «l'adoption et la mise en œuvre des réformes politiques nécessaires pour l'élimination des causes de la crise actuelle». Les délégués du gouvernement libyen «ont formellement réitéré leur acceptation inconditionnelle» de ce plan, se disant prêts «à œuvrer à un cessez-le-feu crédible et effectif» avec la mise en place «d'un mécanisme de surveillance et de vérification», précise le communiqué de l'UA.