Au 30 novembre dernier, l'entreprise des ciments et dérivés de Chlef (ECDE) a atteint une production de 2 millions de tonnes, soit le double de son ancienne capacité de production qui était de 1 million de tonnes, à fin 2003, en raison de la vétusté de ses installations techniques. Le lancement d'un plan de réhabilitation, qui s'est achevé au cours du deuxième trimestre 2004, a permis à l'usine de réaliser un million de tonnes supplémentaires, ce qui est considéré par les gestionnaires de l'entreprise comme une première dans l'industrie du ciment en Algérie. « Cela équivaut à la réalisation d'une nouvelle cimenterie », indique le PDG de l'entreprise, Mohamed Meknassi. Ce résultat est, d'après lui, la conséquence directe du plan de rénovation du complexe de production mais aussi de l'engagement et de la mobilisation des cadres et travailleurs de l'entreprise. « Le groupe SGP-GICA y est aussi pour quelque chose dans la mesure où il nous a encouragé à aller de l'avant et à lancer le programme de réhabilitation malgré la forte demande sur le ciment. Les dispositions prises à l'époque nous ont permis de satisfaire normalement le marché », précise-t-il. Il soulignera que l'évolution enregistrée depuis 2004 atteste de la réussite de l'opération de mise à niveau engagée à tous les niveaux de l'ECDE. Cela va des lignes de production aux ressources humaines en passant par le laboratoire de contrôle de la qualité et le système anti-pollution. Renforcer le contrôle de qualité L'usine fonctionne en effet avec de nouveaux équipements dont une salle de contrôle complètement modernisée et dotée de scanners et d'automates de gestion et de surveillance, deux fours rénovés et deux tours de préchauffage équipées de matériel à haut rendement. Un nouveau laboratoire a également vu le jour et vient renforcer le volet contrôle de la qualité du produit, devenu une exigence primordiale dans la production de ce matériau stratégique. Celui-ci, d'après le directeur commercial, Brahim Hennani, est commercialisé dans 32 wilayas et contribuera d'une manière significative à la réalisation du programme quinquennal de développement. Actuellement, les quantités mises sur le marché par l'ECDE représentent 20% de la production de l'ensemble des cimenteries du pays. Une part importante qui pourrait augmenter en 2006 à la faveur du développement que connaît cet important outil de l'industrie du ciment. La hausse de la production a, en outre, permis de stabiliser le prix de vente du ciment qui n'a pas subi d'augmentation depuis quelques années, indique-t-on encore.
