Depuis l'instauration de l'autorisation de circuler (passavant) il y a un peu plus d'un mois, les commerçants, toutes activités confondues, crient à la discrimination. Peine perdue : aucun autre texte de loi n'est venu alléger ces mesures aux conséquences fortement préjudiciables et pour les entreprises économiques et pour les citoyens dont les prix des produits ont enregistré des augmentations mirifiques, en plus de certaines marchandises qui ont carrément disparu des étals. Aujourd'hui, c'est au tour des limonadiers de Maghnia de monter au créneau. M. Mohamed Abdellahi, directeur de la société Fruits de Maghnia, très appréciée dans la région, s'interroge avec inquiétude : « c'est tout simplement incroyable, notre usine est installée à Maghnia et pour la distribution de notre soda dans les villages de notre commune, nous sommes soumis quotidiennement à ce document appelé passavant. C'est contraignant, chaque matin, au lieu de s'atteler à notre travail, on va faire la chaîne pour aller récupérer cette autorisation. Nous ne sommes pas contre les textes de lois quels qu'ils soient, mais, on souhaiterait que ce passavant nous soit accordé, au moins, une fois tous les mois. Cela nous fera gagner du temps et nous évitera beaucoup de désagréments ». Même inquiétude chez le limonadier Bensaber : « ces mesures bureaucratiques ralentissent nos activités et nous enlèvent le goût du travail. Oui pour le passavant, si tel est le désir des pouvoirs publics, mais qu'on nous le délivre, au moins, une fois par mois et pas journellement. »