Depuis plus de cinq ans, ces familles ont fui les problèmes familiaux et se sont installées dans les caves destinées aux agents de nettoyage ou dans les locaux commerciaux abandonnés. La crise du logement continue à faire des ravages. N'ayant pas pu avoir un toit décent, beaucoup de familles ont trouvé refuge dans les caves ou les locaux commerciaux abandonnés. Sans la moindre commodité, ces refuges sont la seule solution qui leur permet de fonder un foyer. Elles s'offrent souvent comme des solutions provisoires, mais qui durent plus que prévu. C'est le cas d'une vingtaine de familles qui vivent à la cité des Grands Vents, à Dély Ibrahim. Depuis plus de cinq ans, elles ont fui les problèmes familiaux et se sont installées dans les caves destinées aux agents de nettoyage ou dans les locaux commerciaux abandonnés. «Beaucoup d'entre elles sont natives de notre commune. La crise du logement et les problèmes sociaux les ont poussées à vivre dans ces conditions. Il y a des familles entières et des femmes divorcées qui n'ont pas où aller. Elles supportent la vie difficile en l'absence d'un foyer décent qui les protège», affirment les habitants des Grands Vents. Les caves et les locaux commerciaux sont exigus. Leur superficie ne dépasse pas les 25 m2, pourtant des familles entières y vivent. «C'est trop petit. Il suffit d'ouvrir la seule porte que nous avons pour nous retrouver dans la rue. Il n'y a qu'une seule pièce où nous mangeons, vivons et dormons, moi, mon mari et nos trois enfants», dira une habitante. L'absence de commodités accroît la souffrance de ces familles. Ni eau, ni gaz, ni électricité, ces habitations précaires sont dépourvues de tous les moyens aidant à rendre la vie plus tendre. C'est grâce à la solidarité des voisins que ces familles ont pu obtenir le minimum. «Nous nous branchons chez les voisins pour l'électricité, et ils nous donnent même de l'eau. Le siège de l'annexe communale nous alimente et nous aide aussi à stocker l'eau», affirment les habitants. La souffrance de ces familles, qui se sentent lésées par les autorités locales, qui n'ont jamais initié d'opération de relogement en leur faveur, a d'autres impacts sur la vie des habitants de la cité. Les locaux commerciaux occupés auraient pu être exploités pour des activités commerciales, artisanales ou autres. Une solution qui s'impose face au retard qu'a pris l'aménagement du nouveau marché des Grands Vents. Ces familles sollicitent les autorités locales pour apporter une solution à leurs problèmes.