À un kilomètre de Aïn Mansour, se trouve douar El-Hadjar, également relevant de la commune de Hachem. La saleté est visible. À l'entrée du douar, c'est une véritable décharge publique. D'une population de 1 500 âmes environ, cette localité rurale semble plongée dans la pauvreté et la misère. En effet, faute de transport scolaire, les écoliers se déplacent à pied pour rejoindre les bancs des écoles. Ils traversent quotidiennement deux kilomètres en aller-retour. Selon A.Walid, un enfant âgé de 9 ans et étudiant en quatrième année primaire, «à cause du manque de transport, il nous arrive, à plusieurs reprises et surtout en hiver, nous les écoliers, de nous cotiser pour payer 50 dinars à un transporteur pour rejoindre notre douar». Ils sont, selon cet enfant, une cinquantaine d'écoliers résidant au douar El-Hadjar qui ne bénéficient pas de ramassage scolaire. «Nous souhaitons que l'Etat nous construise une aire de jeu. Nous n'avons rien dans notre douar. C'est pénible de rester sans rien faire», dit-il. D'autres citoyens n'ont pas hésité à exprimer leur mécontentement quant à l'absence de l'éclairage public, l'aménagement urbain et le réseau d'assainissement. L'habitat rural est également réclamé par la population.