Ce quartier n'a bénéficié d'aucun projet permettant de meilleures conditions de vie à ses habitants. Taourar, l'une des plus anciennes communautés de la ville d'El Milia, située à la lisière du quartier populaire de Adjenak, manque de tout. «Les habitants peinent toujours pour regagner leurs domiciles, faute d'une route carrossable», précisent d'emblée des citoyens. Souffrant d'un isolement qui ne dit pas son nom et démuni des principales commodités, telles l'eau et le gaz, ce quartier n'a bénéficié d'aucun projet devant permettre une amélioration des conditions de vie des habitants. «On peine même à enterrer nos morts, car pour arriver au cimetière on est contraints de transporter les cercueils sur nos dos et passer par une voie très étroite», assurent des habitants. D'autres portent un regard indigné sur les conditions d'hygiène du cimetière et marquent leur désappointement à l'égard du dépôt d'ordures anarchique qui souille cet endroit. Appelant les responsables locaux à trouver une solution à cette décharge qui porte atteinte au respect des lieux, des résidants reconnaissent que des difficultés évidentes retardent l'aménagement de ce quartier. «Des gens s'opposent à toute extension de la route et refusent le passage des conduites de gaz ou d'eau parce qu'elles empiètent sur leur territoire. C'est aberrant de voir ces mentalités sévir encore; il faut que l'Etat intervienne, car il s'agit d'un projet d'utilité publique», soutiennent-ils. Selon des sources communales, une étude pour l'amélioration urbaine a été finalisée par un bureau d'études local et les travaux de réalisation seront lancés dès son inscription comme projet sectoriel.