Les états généraux de la société civile, projet initié par le Conseil national économique et social (CNES), se tiendront les 15, 16 et 17 juin prochain au Palais des nations. «Il faut aller à la constitution d'un espace de dialogue plus large qui permet l'implication de toutes les composantes de la société civile», a déclaré Mohamed Seghir Babès, président du CNES lors d'un point de presse animé, hier, à Djenane El Mithak, à Alger. Le projet vise à poser la plateforme primordiale de la société civile. Les 4 ateliers consacrés à la croissance économique, l'emploi, la jeunesse et la protection sociale ainsi qu'une séance plénière, auront pour but de dégager les pistes du travail sur lesquelles se base la plateforme de la société civile. C'est dans le cadre du réaménagement du projet de loi sur les associations, annoncé par le président de la République lors de son dernier discours, que se situe cette initiative, explique le président du CNES. «Le Président a dit que ceux qui veulent agir agissent. Nous sommes en train d'écrire les prochaines lois par les actes», a-t-il affirmé. Résoudre la problématique de la représentativité de la société civile, problème qui est à l'origine de l'échec de tous les dialogues entamés jusque-là, est-il possible ? Cette initiative vise, selon M. Babès, à faire participer la société civile ayant réellement un ancrage social. «Les partis politiques ne participeront pas aux états généraux. Nous parlons stricto sensu de la société civile et de ses éléments constitutifs», précise-t-il. Par société civile, M. Babès vise les syndicats, le patronat, les organisations para-patronales, les organisations non gouvernementales et les syndicats autonomes émergents. «Nous débattrons même avec le syndicat autonome des chômeurs. Dalila Touat va être dans la liste des invités spéciaux», a-t-il annoncé. Au sujet des critères de sélection des organismes représentatifs de la société civile, M. Babès répond : «On fait une lecture de ce qui est la société civile. Il y a ceux qui sont déjà répertoriés. Ce sont tous ceux que nous connaissons tous. Pour les autres il faut qu'on aille à leur identification. L'essentiel est d'avoir les échantillons représentatifs de la diversité telle qu'elle est en train d'émerger. Parce qu'elle n'est pas encore reconnue par la loi», a indiqué le président du CNES. «Cet exercice (les états généraux) se situe dans une logique de sortir de la crise et non pas dans la logique du pouvoir. C'est un exercice courageux dans un contexte plein de suspicion», rassure Abdelmadjid Bouzidi, économiste. Mustapha Mekidèche, vice-président du CNES, est par ailleurs revenu sur les conditions de préparation des assises sur le forum de la société civile.