Comme prévu, les états généraux de la société civile se tiendront à la mi-juin à Alger, a fait savoir, hier, le président du Conseil national économique et social (Cnes), Mohamed Seghir Babès, au cours d'une conférence de presse organisée à Djenane El Mithaq. Le président du Cnes ne manquera pas, à cette occasion, de mettre toute la lumière sur cet événement, premier du genre à être organisé en Algérie depuis l'indépendance. Ces assises «permettront un débat libre, pluriel et ouvert à l'ensemble des acteurs de la société civile dans un exercice de démocratie participative à ciel ouvert».M. Babès, qui s'exprimait en présence des membres du comité ad hoc mis en place à cet effet, a expliqué que ces assises n'excluront aucune partie. Toutes les organisations professionnelles et tous les syndicats représentatifs seront associés à cet événement, affirmera-t-il. «Nous allons même inviter la Coordination nationale des chômeurs et toutes les associations», y compris celles non agréées, a déclaré le président du Cnes. Il a cité, en outre, les organisations patronales, les corporations et regroupements socioprofessionnels, les mouvements mutualistes, les sociétés savantes, les conseils nationaux et les sections ordinales administrant les magistères de l'éthique et de la déontologie, les cercles de réflexion et d'action, ainsi que celles reliées au mouvement associatif et des organisations non gouvernementales. En d'autres termes, le premier responsable du Cnes a expliqué que «toutes les organisations qui se sont exprimées, ces derniers mois, en brandissant des banderoles et pancartes pourront être associées à ce débat dans un cadre organisé». Et dans ce cadre, cinq ateliers ont été préparés outre des documents de travail qui serviront de «canevas» de discussions. Il s'agit, selon M. Babès, d'un atelier sur l'économie du pays qui abordera les possibilités de mettre en branle un nouveau régime de croissance, d'un atelier sur la réforme de la Sécurité sociale et l'égalité dans la société, d'un atelier qui sera consacré à la gouvernance sociale, et d'un autre qui sera axé sur les problèmes qui touchent la couche des jeunes. Un cinquième atelier, précise le président du Cnes, restera ouvert à toutes les discussions, notamment le chômage, la santé publique et les hôpitaux, les entreprises, etc.Le vice-président du Cnes, Mustapha Mekidèche, a indiqué, de son côté, que ces assises auront deux objectifs majeurs, à savoir offrir un moment d'écoute aux préoccupations et propositions de la société civile dans toute sa diversité et restituer aux pouvoirs publics la synthèse des lignes essentielles soulevées lors du débat. Pour M. Mekidèche, cet exercice est difficile vu la «conjoncture particulière» que vit le pays, caractérisée par des mouvements de protestation dans plusieurs secteurs et qui témoigne, à ses yeux, d'une «carence» en matière de communication. S. B.