Les régions les plus touchées par le trachome (conjonctivite) sont les wilayas de Ouargla, El Oued, Ghardaïa et Illizi. D'où l'organisation d'un séminaire régional sur le thème «Le trachome en milieu scolaire», les 10 et 11 mai, à l'école paramédicale d'Adrar. Cette rencontre, organisée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH), a réuni les médecins coordinateurs (EPSM) et les chargés du programme de santé scolaire des 12 wilayas du Sud concernées par l'endémie du trachome, à savoir Adrar, la wilaya d'accueil ainsi que celles de Laghouat, Biskra, Béchar, Tamanrasset, Ouargla, Illizi, Tindouf, El Oued, Ghardaïa, Nâama et El Bayadh. Selon T. Z. Adjeb, directeur de la prévention en milieu éducatif au ministère de la Santé, l'objectif de cette réunion est précisément l'évaluation des activités des équipes pour la campagne de prévention en milieu scolaire 2010-2011 dans ces wilayas du Sud. «L'année écoulée 1741 cas de trachome en milieu scolaire ont été dépistés à l'échelle nationale, soit un ratio de 0,19% par rapport à la population scolarisée», explique-t-il. A une question sur la mission d'application de pommade aux élèves, confiée aux enseignants, alors que cela augmente leur charge de travail et prend de leur temps, M. Adjeb insiste sur le fait que «le problème du trachome n'est pas uniquement du ressort du MSPRH ; c'est un problème national et toutes les parties doivent s'impliquer». La cause du trachome et sa prolifération rapide dans ces régions sont à imputer à la mouche, qui demeure le principal vecteur de transmission de la maladie. Ainsi les facteurs qui favorisent la multiplication de cet insecte sont surtout la datte ainsi que l'utilisation de fumier et d'engrais, ce qui a pour conséquence d'attirer les mouches.