Le procès en appel de l'affaire Achour a été ouvert, avant-hier, à la cour de Tizi Ouzou. Les prévenus : Achour Abderrahmane, Messaoud Z., ex-chef de la police judiciaire d'Alger, l'ancien patron de la brigade criminelle à Alger, Yacine O., Djamel Z. et Nadir S. sont poursuivis pour «corruption, trafic d'influence, abus de fonction et bénéfice d'avantages». A l'issue de ce procès, le procureur général a demandé «l'aggravation des peines prononcées par le tribunal de première instance d'Azazga». Le 28 mars dernier, Messaoud Z. et son adjoint Yacine O. ont été condamnés à 12 années de prison ferme par le tribunal d'Azazga. La même instance avait prononcé une peine de 7 années de prison ferme à l'encontre de l'homme d'affaires, Achour Abderahmane, et une autre peine de 2 années d'emprisonnement à l'encontre de Djamel Z. et le chauffeur S. Nadir. Avant d'auditionner les mis en cause, mardi dernier, le président de la cour de Tizi Ouzou a entendu, dans un premier temps, les avocats de la défense qui ont émis des réserves sur les questions de forme. La défense a demandé à la cour de déclarer les poursuites contre Achour «nulles puisque le prévenu est jugé pour des griefs autres que ceux qui figurent dans le motif d'extradition du Maroc où il s'était rendu», selon son avocat, maître Laceb. Et ce, «en application des dispositions de l'article 43 de 1963 de la convention», ajoute-t-il, «et l'annulation du réquisitoire introductif de cette affaire, lu au tribunal de première instance». Il est reproché à l'officier, Messaoud Z., et ses collaborateurs dans la même affaire, d'avoir bénéficié d'avantages et de cadeaux de cet homme d'affaires contre le «maquillage» de l'enquête sur des prêts douteux qu'aurait contractés Achour Abderrahmane de la BNA. De son côté, le chef de la police judiciaire d'Alger, Messaoud Z., chargé alors de l'enquête sur les malversations de Achour, nie avoir connu l'homme d'affaires estimant qu'il est victime «d'une machination orchestrée par des officiers que lui-même avait mis sous les verrous». Le verdict a été mis en délibéré pour le 24 mai prochain.