Quatre attentats à la bombe perpétrés en l'espace d'un mois le dernier a été enregistré vendredi, sur l'axe autoroutier, à la sortie de la ville de Kadiria. Les régions de Lakhdaria et de Kadiria, à l'ouest de Bouira souffrent, depuis le début de l'année en cours, d'une effrayante insécurité. Rien qu'au début du mois courant, trois attentats à la bombe ont été perpétrés et deux personnes kidnappées. Les derniers actes terroristes commis dans cette zone visant les services de sécurité suscitent les interrogations de la population et surtout la peur d'un retour aux années noires du terrorisme. En effet, il ne se passe pas une semaine sans qu'un attentat à la bombe ne soit signalé dans le périmètre compris entre les deux agglomérations. C'est une portion du territoire qu'écume katibat El Farouk. Le dernier attentat a été enregistré vendredi dernier, sur l'axe autoroutier, à la sortie de la ville de Kadiria, quand une bombe a explosé au passage d'une patrouille de la Gendarmerie nationale. Fort heureusement, aucune perte humaine n'est à déplorer. Ce procédé des groupes armés écumant toujours cette région n'est pas nouveau, puisque pas moins de quatre attentats ont été enregistrés depuis le début du mois d'avril. Ainsi, lundi dernier, une bombe visant un convoi de la gendarmerie a explosé au point de jonction entre la RN5 et l'autoroute, à 2 km à l'est de Lakhdaria. Au cours du même mois, trois gendarmes ont été blessés dans l'explosion d'un engin à la sortie de la même ville. Un autre attentat a coûté la vie à un gendarme le 17 avril dernier, dans l'explosion d'une bombe perpétrée à proximité de la base-vie de l'entreprise chinoise CTIC-CRCC chargée des travaux d'un tronçon autoroutier. Une personne libérée, une autre toujours en captivité Ces incursions sporadiques sonnent comme un défi à la politique de la réconciliation nationale. Par ces actes et atrocités, les groupuscules intégristes assurent et confirment leur présence sur l'ensemble de ce territoire. Cette zone est réputée comme étant un fief des groupes armés. Par ailleurs, les kidnappings ont refait surface dans la région. En l'espace d'une semaine, deux commerçants ont été enlevés par des groupes armés dans le village Ouled Lalam, commune de Kadiria, et dans la localité de Guergour, à Lakhdaria. La dernière victime, à savoir le gérant d'un relais routier séquestré par un groupe d'individus dans les maquis de Zbarbar, a été relâchée par ses bourreaux dans la soirée de jeudi dernier, sain et sauf, après une semaine de captivité. Aucune source n'a confirmé ni infirmé si sa famille a versé ou pas une rançon aux ravisseurs contre sa remise en liberté. Pour sa part, le jeune commerçant originaire de la localité Ouled Laâlem est toujours entre les mains de ses kidnappeurs. On est toujours sans nouvelles de lui. Il a été enlevé le 2 mai dernier.