Les actes terroristes continuent de sévir dans la wilaya de Bouira, et la tension monte. Une bombe artisanale a explosé dans la matinée de jeudi, vers les coups de 08h45, au lieudit «Guerbas», près de la station d'essence, à un kilomètre, vers la sortie est de la ville de Lakhdaria, à 43 km à l'ouest de chef-lieu de Bouira. Selon des informations, l'engin qui a été actionné à distance, a été enfoui sous le trottoir, a explosé au passage d'un véhicule de la Bmpj qui effectuait une patrouille dans les environs. Fort heureusement, l'explosion n'a fait ni victimes ni dégats. Cette explosion vient au lendemain du double attentat suicide qui s'est produit le mercredi matin, au centre-ville de Bouira et qui a fait une douzaine de morts, tous des civils, et des dizaines de blessés. La région de «Guerbas» et ses alentours constituent la zone la plus exposée qui a connu le plus d'attentats durant ces deux dernières années. Ainsi la région de Lakhdaria est en passe de renouer avec la terreur terroriste, vécue déjà durant les années 1990. Dans la chronologie, les actes terroristes commis dans cette région se comptent par dizaines ou plus. Le premier, qui y a eu lieu remonte au mois de septembre 2007, où un attentat suicide qui visait le campement militaire de Zbarboura, a fait une dizaine de morts, et le deuxième attentat kamikaze qui s'est produit le mois de juillet de l'année en cours à quelques encablures de là, a engendré une dizaine de blessés parmi les militaires. Aussi, le campement militaire qui se trouve dans cette région, a été pris, à maintes reprises, pour cible par les groupes armés qui activent dans les monts de Lakhdaria. Le dernier en date remonte à la semaine dernière. Un militaire a été tué lors de l'explosion d'une bombe artisanale. Des dizaines d'autres attentats terroristes à la bombe ont été perpétrés ces derniers mois, dans le même périmètre causant généralement des morts et des blessés. L'axe le plus actif en termes d'actes terroristes va de la commune de Aomar, jusqu'à la région de Lakhdaria. La zone de tension a tendance à s'élargir ces derniers temps, atteignant même la ville de Bouira, qui était, pour la première fois de son histoire, le théâtre d'un double attentat suicide, la semaine dernière. Cette montée du terrorisme classe la région parmi les zones à risque terroriste, et s'étend jusqu'à former le triangle de la terreur avec les wilayas de Tizi ouzou et Boumerdès. Ces dernières ont connu récement les plus violents actes terroristes, qui se sont soldés par des bilans très lourds. Plus d'une soixantaine de personnes sont mortes et plus d'une centaine de blessés, lors de ces attentats suicides à travers ces trois régions de la Kabylie. A cette région, réputée pour être le bastion des groupes armés durant la tragédie nationale, s'ajoute la partie est de la wilaya, notamment la région d'Ahnif, où le mouvement des hordes terroristes a été signalé dans plusieurs endroits.