Le non-respect des clauses de contrats de réalisation de certains projets des travaux publics par des entreprises algériennes a conduit à la résiliation d'au moins 30 contrats en 2005. C'est ce qu'a déclaré, jeudi à l'hôtel El Riadh, à Sidi Fredj, à l'ouest d'Alger, le ministre des Travaux publics, en marge d'une rencontre nationale organisée sous le thème : « La consolidation de l'outil de production dans le secteur des travaux publics ». Amar Ghoul a exhorté les entreprises publiques et privées, intervenant dans son secteur, à s'adapter aux « nouvelles exigences internationales » pour la promotion des outils de production en prévision du plan quinquennal 2005-2009 des travaux publics. Le premier responsable des Travaux publics a insisté, dans cette perspective, sur le recours à de « nouvelles dynamiques de réalisation » pour donner un nouveau souffle à l'économie nationale. Plus de 1000 opérations sont programmées dans ce plan avec une enveloppe financière de plus de 1000 milliards DA, a annoncé Amar Ghoul. Ce plan, précisera-t-il, prévoit la réalisation de 19 000 km de routes, 20 infrastructures portuaires et 20 aérodromes d'ici 2009. Ce programme « lourd à gérer et à réaliser » offre, selon lui, une opportunité pour le partenariat et la sous-traitance. Dans cette optique, Amar Ghoul exige de l'outil national de s'adapter et de promouvoir ses capacités et à se développer. « Au-delà du respect du cahier des charges des délais et de la qualité, il faut un engagement des entreprises pour la promotion de leur outil de production », a-t-il dit. Amar Ghoul invite également les entreprises à s'optimiser et à mieux s'organiser en mettant en place « un plan, une méthodologie pour prendre en charge les projets », cela en soulignant au passage l'existence d'entreprises sursaturées par des plans de charge. « On veut une répartition intelligente des entreprises à l'échelle nationale pour concrétiser le plan de charge 2005-2009 », dira-t-il. Autre exigence, le ministre des Travaux publics a appelé les entreprises à mettre en place un plan de formation de leurs cadres. Il s'est montré, par ailleurs, intraitable sur le respect des délais de réalisation du plan quinquennal, du fait que « c'est un programme figé dans le temps ». « L'administration n'est pas condamnée à vous assister tout le temps. Ni le transport des agrégats ni les intempéries ne doivent altérer le respect des délais », a-t-il dit à l'adresse des chefs d'entreprise du secteur. Amar Ghoul a insisté, enfin, sur « la meilleure prise en charge » des projets urbains, par la prise en compte des mesures d'accompagnement, notamment les aspects environnemental, architectural et esthétique. Le ministère s'attelle à réaliser un atlas qui regroupera les réseaux routiers. Près de 150 entreprises moyennes à l'échelle nationale et 500 micro-entreprises à l'échelle locale opèrent dans le secteur des travaux publics, selon Amar Ghoul.