Effectuant un retour sur les chantiers de la capitale, le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, a mis hier en garde les entreprises réalisatrices de projets autoroutiers d'Alger quant au respect du cahier de charges. Il a annoncé dans ce contexte la nécessité d'instaurer une discipline de travail aux entreprises nationales publiques ou privées, eu égard au retard enregistré dans les grands projets de la wilaya. Ainsi, le ministre a instruit le directeur des travaux publics de la capitale (DTP) de sanctionner les entreprises qui ne «respectent pas le cahier de charges», notamment en matière de volume horaire du travail. Ferme, le premier responsable du secteur a appelé les chefs d'entreprise à prendre en charge ce volet horaire, sinon il appliquera des sanctions sévères. «Les sanctions sont définies dans le code des marchés publics et les cahiers des charges de chaque projet. A ce titre, les entreprises, publiques ou privées, n'assurant pas le travail durant tous les jours de la semaine n'auront aucun projet à l'avenir», a mis en garde le ministre. «On peut même arriver à la résiliation des contrats», a fermement menacé le ministre, s'adressant aux chefs de projets. En visite de travail et d'inspection des travaux de la wilaya d'Alger, après une absence de plus de trois mois, le premier responsable du secteur, étonné, s'est interrogé : «Comment voulez-vous que les travaux avancent alors que vous travaillez de 9 h à 15 h les jours de semaine et que vous vous reposez le week-end. Ce n'est pas normal.» «Nous avons mis tous les moyens nationaux à leur à votre disposition. Les maîtres d'ouvrage sont appelés à trouver un système pour monter la cadence du travail et ce en travaillant de 8 h à 19 h, en prenant en considération les heures supplémentaires du travail ainsi que pour le week-end où ils appliquent le système de brigade, afin de livrer les projets avant la saison estivale», a expliqué Ghoul. Par ailleurs, plusieurs projets d'aménagement d'infrastructures maritimes de la côte d'Alger seront lancés au titre du programme quinquennal 2010-2014, a fait savoir le ministre. Selon lui, il s'agit de l'aménagement du port de pêche de Tamentfoust en port de plaisance, la transformation du port d'El Marsa en port de pêche, du confortement du port de Raïs Hamidou ainsi que du projet du désensablement du port de Sidi Fredj. Selon les explications fournies lors de cette visite par les responsables de la Direction des travaux publics (DTP), ces projets, en plus de ceux relatifs au parachèvement des actions de protection des rivages de la capitale, nécessitent une enveloppe de l'ordre de 10 milliards de dinars. Ces nouveaux projets interviennent dans le prolongement de plusieurs opérations réalisées entre 2005 et 2009, parmi lesquelles la protection du rivage et l'aménagement du front de mer à Bordj El Kiffan, le confortement des jetées Kheireddine et Mustapha (port d'Alger), ainsi que le confortement du mur longeant la côte allant de Bab El Oued aux Deux Moulins (Raïs Hamidou) sur 3 km. Le ministre s'est rendu également au niveau du port d'El Djamila (ex-La Madrague) où il s'est enquis de l'état de cette infrastructure de plaisance ouverte au public l'année dernière, et dont la capacité d'accueil avoisine les 4 000 estivants. Abritant l'unique plage artificielle construite en Algérie, le nouveau port de plaisance d'El Djamila s'étale sur une superficie de 5 hectares. A ce sujet, le ministre a chargé les responsables de la DTP de projeter des infrastructures similaires sur la côte allant de Sidi Fredj à Zéralda. Le ministre a toutefois, instruit les entreprises chargées de la réalisation de la voie express Aïn Benian-Boufarik (52 km) de livrer la section Chéraga-Baba Hassen (6 km) dans une semaine, et l'achèvement de la route nationale n°11 entre Aîn Benian et Staouéli (5km) dans un délai de 10 jours. N. B.