Le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, a ordonné au Directeur des Travaux publics (DTP) de la wilaya de Tipasa, lors d'une visite d'inspection et de travail qu'il a effectuée lundi dans la wilaya, qu'une mise en demeure soit adressée avec menace de résiliation du contrat à l'encontre de l'entreprise chinoise en charge de la réalisation du tronçon de la voie express Bou-Ismaïl-Cherchell sur 48 kms devant assurer la continuité de l'axe autoroutier d'Alger vers Tipasa en désengorgeant les villes côtières de Bou-Ismaïl, Khemisti, Bouharoun et Ain Tagouraït, indique-t-on dans le communiqué de presse. En effet, le ministre, accompagné de M. Mohamed Ouchen, wali de Tipasa, a constaté un retard important dans la réalisation de la voie express Bou-Ismaïl-Cherchell. Bien que le constat n'a pas été totalement négatif lors de cette visite, puisque M. Ghoul a prodigué des encouragements pour les efforts louables déployés dans la réalisation du projet de route en zone montagneuse reliant plusieurs villages notamment Sidi Ahmed Ben Youcef, Himda, Beni-Beri et bien d'autres. Toutefois, il a fait remarquer que ces efforts étaient insuffisants. D'autre part, le ministre des TP a constaté que le taux réel d'avancement des travaux de réalisation de la voie express Bou-Ismaïl-Cherchell était de 25 %. Alors que les délais contractuels ont dépassé 45%. Cependant, M. Ghoul a tenu à préciser que la construction de cette autoroute, dont les travaux ont été lancés l'année dernière pour l'équivalent en dinars de 190 millions d'Euros, devait être, achevée, selon le contrat, dans un délai ne dépassant pas 28 mois. Outre que le non respect de l'échéance, le ministre a noté que d'autres clauses du contrat n'ont pas été respectées, en l'occurrence celle concernant le recrutement obligatoire de 2 073 Algériens, alors qu'il a remarqué que seuls 200 travailleurs algériens ont été recrutés. Par ailleurs, parmi les raisons à l'origine du retard en question, figure la faiblesse des moyens matériels et humains engagés dans ce projet par le groupe chinois. Selon la même source, le wali de Tipasa s'est plaint récemment au ministre des Travaux publics du retard dans la réalisation de ce projet. Pour information, M. Ghoul a effectué de nombreuses visites sur ce chantier ces derniers mois, mais CSCEC n'a pas réussi à accélérer le rythme des travaux. Outre la faiblesse des moyens matériels mobilisés, le groupe chinois souffre aussi des lenteurs de l'administration locale dans la résorption de certains problèmes liés au projet, comme la déviation des réseaux divers. Cependant, le groupe CSCEC risque la résiliation du contrat et l'attribution de ce projet à une autre entreprise, surtout que le 2ème tronçon de la voie express Cherchell-Damous, sera lancé incessamment, a indiqué M. Ghoul. Néanmoins, le ministre a exclu la révision à la hausse du coût et des délais de réalisation du projet.