Le mouvement de grève illimité déclenché le 3 avril dernier par les travailleurs du centre national des sports et loisirs de Tikjda semble s'éterniser. Après plus de 36 jours de débrayage, la situation reste inchangée au centre national des sports et loisirs (CNSL) de Tikjda (Bouira). «Nos revendications sont claires ; nous réclamons encore une fois le départ du directeur général et de ses assistants», affirment à l'unanimité les grévistes. Du côté officiel, c'est le silence radio. Le département de Hachemi Djiar, pourtant interpellé à maintes reprises à ce sujet, n'a pas daigné intervenir pour débloquer la situation. «Depuis le premier jour de grève, le 3 avril dernier, nos revendications n'ont pas changé. À ce jour, aucune des autorités compétentes n'a jugé utile de venir nous voir. Sincèrement, je n'arrive pas à comprendre comment voulaient-elles (ces autorités) régler ce problème», souligne un syndicaliste rencontré sur les lieux. En revanche, selon les grévistes, plusieurs personnes avaient été envoyées d'Alger au début de la contestation et avaient promis de résoudre le problème. Mais, finalement, au grand désespoir des travailleurs, la promesse n'a pas encore été tenue. «La première commission d'enquête a été dépêchée le premier jour de la grève, mais jusqu'à aujourd'hui pas le moindre écrit concernant notre affaire n'a été rendu public. Lorsque le wali de Bouira nous avait reçus, nous en avons parlé de tout, sauf de la grève», ajoute notre interlocuteur. De plus, afin d'obliger les employés grévistes à reprendre le travail, les syndicalistes affirment que la direction du Centre a demandé aux fournisseurs d'arrêter le transport et l'approvisionnement du restaurant, alors que les salaires des trois derniers mois n'ont pas été versés. «Le DG a fait croire que le mouvement de grève est mené par une minorité des travailleurs». Malgré les contraintes de la direction, les grévistes, qui mettent également l'accent sur leurs conditions de travail dans ce centre et la manière avec laquelle ils sont traités par leur premier responsable, comptent aller jusqu'au bout de leur action. Selon eux, «ces responsables n'ont rien à voir ni avec l'hôtellerie, ni, encore moins, avec le tourisme». Du fait que le CNSL de Tikjda n'a pas fonctionné depuis début avril dernier, à la suite de ce débrayage, le festival du tourisme, prévu initialement le 25 mai à la station climatique de Tikjda, sera finalement organisé dans la commune de Saharidj, apprend-on. Pendant ce temps, les contestataires attendent toujours la réponse des autorités compétentes concernant leur seule revendication qu'est le «départ immédiat du DG». Sur cette affaire, le chargé de communication du CNSLT, rencontré au complexe, n'a pas voulu s'exprimer.