La 12e édition du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev 2011) s'est ouverte hier au Palais des expositions, Pins maritimes (Alger) avec la participation de 250 exposants locaux et étrangers. Le thème de cette édition est la «Promotion touristique des régions». Cet événement se veut un espace d'échange, de communication destiné aux différents acteurs et professionnels du tourisme, mais surtout pour élargir la réflexion et le débat sur l'avenir du tourisme en Algérie. Naturellement, le développement de ce secteur ne peut se faire sans un engagement fort de l'ensemble des opérateurs et de l'appui des plus hautes autorités politiques. Alors que l'Algérie cherche encore une place au soleil dans le bassin méditerranéen où notre pays ne représente que 1% des flux de cette région, la Tunisie est présente en force dans ce Salon. Pour ce pays limitrophe, il n'a jamais été aussi urgent de persuader les Algériens à venir passer leurs vacances au pays de la Révolution du jasmin. Un événement qui a complètement bouleversé le paysage touristique dans un pays qui avait, il n'y a pas si longtemps, mis en avant le slogan «Terre de sérénité». Un autre handicap est venu compliquer l'équation : le Ramadhan intervient en plein saison estivale et le problème, les Algériens préfèrent passer ce mois en famille en Algérie. L'ONT favorise plutôt le tourisme domestique et la promotion des régions. Mais la bataille n'est pas gagnée d'avance, car deux autres destinations attirent les Algériens : la Turquie et le Maroc. Ce sont même les deux bénéficiaires directs des événements qui ont secoué le monde arabe et qui ont eu des répercussions sur l'arrivée des touristes. En 2009, malgré la baisse enregistrée dans le flux touristique, notre pays a été épargné et a même enregistré un taux de croissance de près de 9,45%. Les entrées aux frontières ont enregistré 2 070 496 touristes pour l'année 2010, soit une hausse de 8,32%. Mais les Algériens résidant à l'étranger sauvent à chaque fois la saison, comparativement aux étrangers (654 987 touristes). Ouvrons une parenthèse ici pour dire que sans le compte satellite proposé par l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), on ne pourra avoir qu'une partie de «la réalité» du tourisme algérien. Smaïl Mimoune, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, a mis en évidence la nouvelle stratégie du secteur et a fait un certain nombre d'annonces. Une enveloppe de 50 milliards de dinars a été consacrée à la réhabilitation et la modernisation du parc hôtelier public dans le cadre de la politique de développement du tourisme en Algérie. Quant à l'hôtel El Aurassi, il a indiqué que les travaux de réhabilitation, dont le coût est de 57 millions d'euros, sont achevés à 60%, sa réception étant prévue en octobre prochain.