Le FC Porto est sorti logiquement vainqueur de son duel fratricide avec Braga (1-0) et a remporté l'Europa League, le 4e trophée continental de son histoire, sur un but de l'incontournable Falcao, mercredi à Dublin. Le résultat n'est en guère surprenant tant les Dragons ont survolé l'épreuve de bout en bout et leurs voisins du nord du Portugal, malgré toute leur bonne volonté, ne pouvaient rien contre une machine lancée à toute allure vers une nouvelle C3, la 2e après celle de 2003. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la délivrance est venue de la tête de Falcao sur un centre parfait de Guarin (44'). Le Colombien a été l'un des principaux artisans de la «success story» de Porto, inscrivant le total faramineux de 17 buts sur une saison en Europa League. Le record détenu par Jurgen Klinsmann (15 buts) a ainsi volé en éclats et Falcao peut déjà rêver, à 25 ans, d'un destin en or. Les plus grands clubs européens, qui l'ont déjà dans le viseur, ne vont sans doute pas manquer de taper à la porte des dirigeants de Porto pour tenter de l'enrôler. Mais le plus important pour le grand club portugais sera plutôt de garder quelques saisons de plus l'homme à l'origine de ce couronnement européen : André Villas-Boas. L'entraîneur portugais a marché allégrement sur les traces de son mentor José Mourinho avec cette victoire qui fait de lui le plus jeune technicien à soulever une Coupe d'Europe (33 ans et 213 jours).
Triplé en vue Celui que tout le monde surnomme le «Spécial Two», en référence au «Mou», a réussi une première saison de rêve à la tête de Porto : un championnat largement survolé (25e titre pour Porto), une Europa League et une finale de Coupe du Portugal encore à disputer dimanche contre le Vitoria Guimaraes avec un triplé en perspective. Pour Braga, le simple fait de se retrouver en finale était déjà un exploit. Mais la belle aventure, débutée par l'élimination du FC Séville en barrage de la Ligue des champions, puis poursuivie avec les succès aux dépens de Liverpool et du Benfica Lisbonne en C3, a pris fin. L'honneur est toutefois sauf pour cet invité inattendu qui, bien que dominé, a tout tenté au cours de la finale et aurait même pu relancer le suspense sans le face-à-face perdu par Mossoro devant Helton juste après la pause (46'). Braga comptait énormément sur ses deux Brésiliens, Alan et Lima, mais les deux attaquants n'ont quasiment jamais vu le jour. Une fois le but de Falcao inscrit, Porto a, lui, joué au métier, contrôlant tranquillement la rencontre et laissant venir les joueurs de Braga avant d'opérer en contre. Cette tactique a fait fi du spectacle, mais a parfaitement fonctionné pour mener Porto et son entraîneur vers la consécration annoncée.