Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la wilaya de Tissemsilt depuis samedi dernier ont causé des dégâts considérables au niveau de plusieurs étendues de fourrage implantées notamment à travers El Farcha, Sidi Megrari et Sidi Mosbah dans la commune de Bordj l'Emir Abdelkader ainsi que celles de Béni Chaïb et Ammari. En effet, plus de 50.000 bottes d'avoine et autres mélanges de différentes espèces végétales se sont altérées par les eaux pluviales. Cet aléa climatique a véritablement ouvert les portes devant les spéculateurs de façon à ce que la botte de foin est passée de 300 DA à 600 DA et celle d'avoine a aussi grimpé de 400 à 700 DA. Contrairement aux céréaliculteurs qui ont été vivement satisfaits d'une saison de bonne récolte les éleveurs ont cédé leurs bétails au rabais par peur qu'ils ne trouvent pas de quoi les nourrir. Effectivement, le bélier aux cornes courbées qui faisait 25000 DA il ya quelques jours s'est vendu vendredi dernier à 12000 DA. Certains éleveurs interviewés n'ont pas caché leur inquiétude et ont affirmé qu'ils vont traverser une période pénible notamment avec les afflux des bergers nomades venus des wilayas voisines telles que Djelfa, Laghouat et Naâma pour louer à n'importe quel prix les zones de pacage.