Les dernières pluies de mai auront permis au barrage de Boukourdane (Sidi Amar) d'assurer un taux de remplissage qui avoisine les 49% de sa capacité, soit un volume de 48,6 millions de mètres cubes d'eau. Les besoins annuels des 7 communes (Hadjout, Meurad, Sidi Amar, Sidi Ghilès, Cherchell, Nador,Tipasa) alimentées en eau potable à partir de ce barrage, s'élèvent à 11 millions de mètres cubes. Un volume de 5 millions de mètres cubes sera destiné à l'irrigation d'une partie de la Mitidja ouest qui reste insuffisant selon les agriculteurs. Néanmoins, ce dernier apport en eau au niveau du barrage de Boukourdane est jugé très important par la direction de l'hydraulique, car il mettra à l'abri les populations concernées «de la soif», mais sans perdre de vue le nombre important des fuites d'eau dues à la défaillance des réseaux AEP, des branchements illicites et des coupures fréquentes d'électricité qui occasionnent des dégâts techniques, provoquant l'arrêt des équipements électriques. Quant aux 17 communes de l'est de la wilaya, qui devaient être alimentées à partir de l'automne prochain depuis la station de dessalement d'eau de mer de Fouka, elles doivent encore patienter, en raison des procédures administratives qui empêchent la réalisation de ce projet inscrit depuis des années.