Le syndicat des postiers (bureau local de coordination de Sidi Bel Abbès) annonce une journée de protestation, prévue pour la fin du mois, au niveau du bureau de poste Aspirant Saâdane. En ce sens, un prévis de grève sera déposé avant la fin de cette semaine, indique t-on. Le responsable du bureau de coordination du Conseil syndical d'Algérie poste estime, en effet, que les conditions de travail dans lesquels exerce le personnel affecté au bureau de poste sont « inadmissibles ». Déplorant le « laxisme » des pouvoirs publics, il considère que l'exiguïté des locaux et le manque de moyens « engendrent, au quotidien, des désagréments aux usagers, notamment en période des virements des salaires ». Le plus inquiétant, à ses yeux, c'est la persistance du litige opposant Algérie Télécoms à Algérie poste au sujet de la nature juridique de l'édifice et du terrain y attenant, propriété des P et T avant qu'elle ne disparaisse en donnant vie à deux entités distincts. Outre le bureau de poste, l'édifice en question abritait, jusqu'en 2004, l'Agence commerciale d'Algérie télécoms (Actel). Il semblerait que l'autorité de régulation n'a pas encore rendu d'avis au sujet de ce litige, alors que la séparation des deux entités « est effective » depuis bientôt deux ans. « A l'origine, et avant la création des Agences commerciales (Actel), c'était un bureau de poste, purement et simplement », indique un communiqué de la coordination dont le responsable propose la récupération des locaux laissés vides, après le déménagement d'Actel, au profit du bureau de poste. Selon lui, une telle mesure soulagerait et les employés et les usagers. Cependant et contre toute attente, les locaux restés vacants ont fait l'objet de travaux d'aménagement pour être transformées en ...logements de fonction ! Le plus grave, apprend-on auprès des services concernés, c'est qu'aucune autorisation (permis de construire) n'a été délivrée pour de tels travaux. Selon un responsable de la police de l'urbanisme, les services d'Algérie Télécoms ont reçu une mise en demeure pour l'arrêt des travaux, en vain.