Le prix du repas de midi revenant à 30 DA par élève et par jour est peu conséquent, selon les gestionnaires des cantines scolaires. Le taux de couverture en cantines scolaires des établissements éducatifs dans la wilaya de Tizi Ouzou a atteint 92,48 %. Un chiffre qui montre que le progrès dans ce domaine est indéniable. La wilaya compte actuellement 651 écoles primaires fréquentées par 89 756 élèves. Parmi elles, 527 disposent de cantines simples, 23 dotées de cantines centrales et d'une cantine-cuisine.Pas moins de 83 000 élèves prennent aujourd'hui leur repas dans l'enceinte de leurs établissements scolaires. Néanmoins, le prix du repas de midi revenant à 30 DA par élève et par jour est peu conséquent. Aussi, les gestionnaires font une véritable gymnastique pour pouvoir préparer et équilibrer le repas des élèves. La flambée des prix et leur instabilité caractérisant le marché est encore un autre facteur aggravant dans ce domaine. Un de ces gestionnaires fera remarquer «qu'il est difficile de préparer, avec 30 DA, un équivalent en repas chaud et équilibré. Il est temps que l'Etat revoit à la hausse les subventions accordées à la restauration dans les cantines scolaires du primaire. A un tel âge, l'enfant a besoin de bien manger pour une croissance normale et un rendement meilleur». Pour sa part, Hamid Malki, l'inspecteur de wilaya de la restauration scolaire, interrogé à ce propos, dira «qu'il faut reconnaître qu'il y a une nette amélioration dans le domaine depuis ces dernières années. Il y a peu de temps, le prix du repas n'était que de 10 DA, puis il est passé à 20 DA et actuellement il est de 36,60 DA, en incluant le bol de lait matinal et le goutter. Toutefois, l'alimentation scolaire devrait être la préoccupation de toutes les parties (les APC, l'APW, les parents et les gens aisées) pour contribuer au relèvement du prix et à l'amélioration des repas des élèves. Cela commence déjà à se faire dans certaines communes, comme, par exemple, à Tirmitine, à Béni Douala, à Aït Bouadou, etc. Ainsi les directeurs et les gestionnaires auront la tâche plus facile et ce seront les enfants qui tireront profit en ayant des assiettes mieux garnies», explique M. Malki. Concernant la réticence de certains quant aux cantines aménagées et sans grands moyens, notre interlocuteur précise que l'urgence est de permettre aux élèves de déjeuner dans leurs écoles. Par ces temps durs, ajoute-t-il, «certaines familles peinent à nourrir leurs progénitures, et dans ce contexte, nous ne pouvons rester les bras croisés et attendre l'inscription de cantines à coup de centaines de millions de dinars, sachant que la procédure peut prendre des années ; ceci en plus des difficultés que l'on sait concernant l'indisponibilité du foncier, problème qui n'arrange nullement la situation pour le secteur de l'éducation».