Les VIIIes Journées de gastroentérologie d'Afrique francophone se sont déroulées à Alger, de jeudi à samedi derniers, avec la présence de 600 participants, dont 70 étrangers. Placé sous l'égide de la Société algérienne d'hépato-gastroentérologie et l'Association africaine francophone de formation continue en hépato-gastroentérologie ainsi que la Société maghrébine de gastroentérologie, ce congrès, présidé par le professeur Boucekkine, a constitué une tribune propice pour un programme aussi riche que varié. Ainsi, des professeurs, maîtres assistants, résidents en gastroentérologie, médecins internistes et médecins généralistes ont animé 8 tables rondes (séances thématiques), 6 ateliers, 3 séances de communications orales ainsi que 3 symposiums satellites. Le professeur Boucekkine, chef de service de gastroentérologie au CHU Mustapha, Alger, a déclaré, à l'ouverture des travaux, que cette réunion scientifique se veut depuis 1998, année de sa première tenue, « un trait d'union entre gastroentérologues francophones de l'Europe et ceux de la rive Sud, ainsi q'une tribune d'échanges d'expériences scientifiques, source de progrès et de meilleure connaissance mutuelle ». Le congrès, indique le Pr Boucekkine, a suscité un vif intérêt qui s'est traduit par des débats particulièrement animés et par des échanges d'expériences très intéressants entre les gastroentérologues du Nord (France, Belgique) et ceux du Sud (Algérie, Tunisie, Maroc, Sénégal, Cameroun, Mali, Gabon et Côte d'Ivoire). La réussite du congrès réside, également, dans la qualité des communications présentées par des Algériens, dont certains ont été félicités par les experts étrangers. « Ce congrès marque le retour de la gastroentérologie algérienne sur la scène internationale », dira le Pr Boucekkine en ajoutant que cette rencontre scientifique a été conçue par ses organisateurs comme le point de départ d'un cheminement vers le progrès, l'amélioration des connaissances scientifiques et, partant, vers l'amélioration de la qualité des soins et de l'enseignement. S'agissant du programme, les participants ont traité, lors des tables-rondes, des troubles moteurs et fonctionnels du tube digestif ainsi que des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin. Il a été question aussi des cancers colorectaux et du reflux gastro-oesophagien mais, également, de la transplantation hépatique. Pour les ateliers, le programme a trait à l'endoscopie, sur la manière d'utiliser l'internet dans la recherche de références médicales et aux troubles de la statique rectale. Il est à signaler que ces VIIIes journées sur la gastroentérologie constituent une première en Algérie. Ce congrès a été organisé avec le soutien de Sonatrach et des laboratoires Pfizer, LPA, Ipsen, Ferring, Roche et Astra Zeneca.